Bonjour-bonjour
Aujourd’hui, dimanche, occasion d’avoir une pensée pour les victimes des prêtres-pédophiles à travers la repentance publique des évêques réunis ces jours-ci à Lourdes.
« Les 120 évêques, qui n’étaient pas vêtus de leurs habits liturgiques à la demande des victimes, des religieux, des prêtres et des laïcs se sont ensuite rendus sur l’esplanade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, où, après la sonnerie du glas, ils ont participé à une prière de pénitence, certains à genoux, demandant « pardon à Dieu ». (Lu ici)
Eric de Moulins-Beaufort archevêque de Reims
En matière de repentance, l’Église possède une certaine expérience : faute de revenir sur les faits, par exemple en indemnisant les victimes, ils s’adressent à Dieu : donner rémission des fautes aux prêtres-pédophiles – ce que l’argent ne saurait faire, Lui seul le pourrait
Comment effacer sa faute ? Tous les hommes connaissent ce dilemme qui consiste à vouloir revenir en arrière pour faire que l’acte n’ait pas été commis – mais rien n’y fait : à tout jamais il reste vrai que toi, homme torturé par le remord, tu as commis cet acte, et rien ni personne ne pourra te permettre de remonter jusqu’au temps de l’innocence.
Ne pouvant l’effacer, il reste, comme le montrent les évêques de France, à en obtenir le pardon. Mais pour pardonner une faute aussi grave, il faut un amour infini. Seul Dieu le pourrait – mais c’est une grâce qu’on ne peut jamais être sûr de mériter.
Alors ? Ultime possibilité, faire au moins que ça ne puisse plus jamais se produire. C’est ce chemin qu’ont éclairé les évêques en reconnaissant officiellement la « responsabilité institutionnelle » de l’Église et le caractère « systémique » de ces crimes. Mais il ne suffit pas de montrer la voie : il faut encore s’y engager.
L’ombre du père Preynat a plané sur Lourdes ces jours-ci.
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