dimanche 28 novembre 2021

Le point du mari – Chronique du 29 novembre

Bonjour-bonjour


Chères amies lectrices, si vous êtes sujettes à des aigreurs d’estomacs, si vous avez une inflammabilité d’humeur avérée, enfin, si vous êtes en overdose d’indignations : ne lisez pas ce Post.

Car voici l’information que j’ai pu lire hier : « Le point du mari, consiste à recoudre le vagin de la femme un peu plus serré que ce qu'il ne devrait, après une épisiotomie. » Classé dans les mutilations sexuelles, il est présenté sous un jour tout à fait plaisant : « On fait le point du mari ? Pour vous, il n'y aura aucune différence, mais ça fera plaisir à monsieur »

 


 

Lu et vu ici

 

En tant que mutilation rien à dire : ça tombe sous le coup de la loi et personne, en Europe du moins, ne songerait à le proposer. Sauf que selon les enquêtrices, cet acte chirurgical serait le plus souvent pratiqué post-partum, sans prévenir la femme qui le subit. Encore une violence dont les femmes sont les victimes du fait de la société patriarcale ? A classer avec les coups du mari violent et les féminicides ?  Oui – mais on peut aller plus loin.

 

Car l’idée est que l’épisiotomie est une opportunité par rapport à une exigence beaucoup plus générale et constante : celle de la jouissance des hommes mise au compte des obligations des femmes. L’épouse doit apporter à son mari le plaisir sexuel, et si le devoir conjugal existe c’est bien en cela qu’il consiste. On a cru naïvement que, pour remplir ce devoir, il suffisait à la femme de prêter son sexe à son mari qui allait se masturber dedans (excusez la verdeur de ces propos, mais j’avais prévenu celles qui auraient l’estomac un peu fragile de passer outre) ? Erreur ! Elle doit également satisfaire les fantaisies appréciées par son époux, et au minimum lui offrir un pertuis bien étroit – c’est la moindre des choses. Car sinon, elle serait responsable du fait qu’il aille chercher ailleurs, dans des lieux de débauche, ce qu’elle ne pourrait plus lui offrir.

 

Alors ? Cette injonction faite aux femmes non seulement de plaire aux hommes, mais encore de n’exister que pour leur jouissance n’irait-elle pas bien au-delà de ce travail de couture intime, jusqu’à englober les dessous affriolants, les parfums capiteux, les maquillages envoutants ? Certaines des féministes l’affirment en refusant tous ces artifices, quitte à s’enlaidir si c’est la condition nécessaire pour afficher leur refus de devenir objet du désir. 

Si dans les faits c’est pratiquement insoutenable, dans le principe ça peut se défendre.

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