dimanche 14 novembre 2021

Le Grand remplacement polonais – Chronique du 15 novembre

Bonjour-bonjour

 

Je ne sais si on prend la mesure de ce qui se passe ces jours-ci à la frontière qui sépare le Pologne de la Biélorussie, mais il s’agit peut-être de la résurgence d’un affrontement aussi vieux de l’humanité, probablement celui qui a initié la première guerre entre les humains.

- Pourtant, qu’y a-t-il d’extraordinaire dans cet incident qui oppose l’armée d’un grand pays à quelques milliers de migrants qui tentent de passer malgré tout ? On met simplement l’accent sur une rencontre frontale entre ceux qui migrent et qui veulent entrer, et l’armée du pays en question qui s’oppose à eux.

 

 

Pologne – Frontière avec la Biélorussie le 14-11 (vu ici)

 

Voyez l’image : impressionnante n’est-ce pas ? Ces policiers, coude à coude, s’opposent à une foule invisible sur l’image mais qu’on suppose assez dense pour justifier un tel déploiement de force. Là est l’évènement : car ordinairement les migrants se faufilent, ils restent invisibles, ils ne constituent pas une foule en marche – et pourtant c’est ce qui se passe ici, réveillant le souvenir la crise migratoire de 2015 et qu’on redoute toujours.

Pourtant on ne voit pas en quoi ces évènements, forcément minoritaires dans l’équilibre des forces entre les pays, constitueraient une source de stress et d’angoisse pour les peuples ? La préhistoire nous l’indique : les hommes ont enduré pendant les centaines de milliers d’année des famines, des maladies, des invasions, auxquelles ils n’ont pu répondre qu’en migrant eux-mêmes. L’évolution des hominidés a accompagné ces déplacements et il est fort possible qu’il y ait en nous un « inconscient migratoire » issu des souvenirs qui ont sédimenté en nous au cours de centaines de milliers d’années ; inconscient qui influencerait encore aujourd’hui les peuples qui se lancent sur les routes et à travers les mers pour fuir la violence et la misère.

 

Ces heurts à la frontière polonaise réveilleraient peut-être un souvenir inconscient du même ordre : celui des populations installées, affrontant des « envahisseurs » venus conquérir leur territoire et s’installer à leur place. Le « grand remplacement » dont on nous bat les oreilles serait sans doute mieux compris s’il faisait allusion à cette menace d’invasion territoriale. L’image des soldats polonais prêts à défendre pied à pied la terre de leurs ancêtres, entrerait alors en résonance avec une mémoire « génétique » – si elle existe. 

Qu’est-ce que les sentinelles néanderthaliennes ont dit, lorsque les premiers migrants sapiens ont débarqué d’Afrique ?

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