lundi 8 novembre 2021

L’Église vend les bijoux de famille – Chronique du 9 novembre (2)

Re-bonjour

 

Indemnisation des victimes de la pédophilie dans l’Église de France : "Les évêques de France ont décidé d'abonder ce fonds en se désistant de biens immobiliers et mobiliers de la conférence des évêques et des diocèses", a déclaré Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, lundi 8 novembre 2021 à Lourdes - Lire ici

 

Nous ne reviendrons pas sur la question de la responsabilité de l’Église comme institution dans les actes de pédophilie dont furent victimes de jeunes catholiques durant plusieurs décennies. En revanche leur indemnisation divise les fidèles, les uns se déclarant satisfaits de voir l’Église se dépouiller de ses biens pour indemniser toutes les victimes ; les autres étant préoccupés de voir l’Église de France perdre de sa substance en perdant son écorce matérielle attachée à l’activité spirituelle depuis des siècles. 

Et en effet, prier c’est prier dans une église, au pied de l’autel ou d’une statue, méditer dans une chapelle ou bien dans l’espace élevé d’une nef gothique. Bien sûr il ne s’agirait pas de vendre les églises, et surtout pas celles qui furent édifiées avant 1905 et qui appartiennent à la France : imagine-t-on Paris vendant Notre-Dame ? Mais le doute est quand même semé : et si la spiritualité chrétienne dépendait de lieux sacrés ? Dans les temples antiques, il y avait ainsi une salle réservée aux prêtres parce qu’investie de la puissance divine. En la détruisant on dissiperait cette énergie et on la perdrait. Qui sait si en dispersant aux enchères non seulement les bâtiments mais aussi les trésors des églises, les cierges, les crucifix, les objets de culte on ne perdait pas la spiritualité qui leur était attachée ? Les masques africains ne sont pas des objets quelconques pour touristes soucieux de ramener de quoi décorer le salon. Ils ont été fétichés, ils ont une force surnaturelle, et ils peuvent être dangereux : on ne peut ni on ne doit les mettre dans le commerce.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire