lundi 21 novembre 2022

Femmes afghanes : un gynocide – Chronique du 22 novembre

Bonjour-bonjour

 

De jours en jours aggravés, les malheurs des femmes iraniennes ou afghanes nous révèlent cette effroyable vérité : leurs jours sont menacés et seules les génitrices peuvent espérer survivre – et encore à condition d’enfanter des garçons : la dystopie de la Servante écarlate se trouve inscrite dans la réalité.

A dominer de cette façon, l’inévitable arrive : celui de souhaiter faire disparaitre celles qu’on domine au point que cette suprématie devienne sans objet, un peu comme la dialectique hégélienne dite « du maitre et de l’esclave » révèle que la domination des maitres est une menace pour eux-mêmes. 

 

La misogynie : pourquoi tant de haine ? La question remonte à très loin dans l’histoire humaine, au point qu’on se demande si ce mépris ne relève pas d’un ressort atavique. L’égocentrisme dont souffrent les hommes suppose qu’ils ne soient comparables à personne, étant l’exemplaire unique de la création voulue par Dieu : on connait la double représentation de la création d’Adam puis d’Eve donnée par Michel Ange :

 


On connait l’histoire, mais s’il le faut ce bref commentaire trouvé dans Wikipédia fera l’affaire : « Dieu, enveloppé dans une grande cape violette, a un regard intense et lève son bras droit, qui, comme dans les autres épisodes, est le véritable moteur de l’action. Le bras levé semble guider Ève vers le haut, tandis qu’elle émerge progressivement d’Adam endormi, les mains jointes en bénédiction. » (Art. Wiki.)

 

Bref : les talibans sont juste un peu excessifs dans leur haine des femmes : la Genèse nous dit simplement qu’elles n’existent que pour satisfaire les besoins d’Adam – à eux de dire si elles sont nécessaires ou non.

On a indiqué plus haut que selon Hegel cette domination est un danger aussi pour les dominateurs. Les Talibans n’ont pas lu la Phénoménologie de l’esprit.

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