dimanche 13 novembre 2022

What can be made, will be made – Chronique du 14 novembre

Bonjour-bonjour

 

Béni soit le Seigneur qui nous a donné la Terre et tout ce que la nature nous apporte….

Pas besoin d’homélie pour nous rappeler à notre devoir d’humain usager de la nature en charge de la préserver et de la transmettre dans la profusion de sa diversité aux générations futures. 

Quoique… La journal La croix profite de la COP 27 pour rappeler qu’en 2015 le Pape François avait dans une lettre encyclique rappelé les chrétiens à leur devoir envers la nature (1)

- Cette Encyclique invite à « tresser d’un même mouvement le rapport à soi, aux autres et à tout le monde vivant. » Il ne s’agit certes pas d’écoféminisme, mais on pense quand même à cette écologie intégrale qui refuse de séparer l’homme de ses attitudes à l’égard des autres et de son environnement.

François déplore dans son texte que les religions ne soient pas mieux sollicitées pour définir le rapport de l’homme à son environnement : il est clair que la Bible donne des clefs pour le faire, déjà avec la dévolution des animaux à Adam, puis, comme pour équilibrer, avec les Psaumes où se trouvent définis les gestes de sollicitudes que doit avoir le paysan vis-à-vis de la nature nourricière ; car c’est aussi une grâce divine que d’obtenir de quelques grains de blé une profusion d’épis bien mûrs. 

 

 

Notre époque ne correspond absolument plus à cette modération et à cette ferveur. Le désastre qui s’ensuit nous appelle à plus de prudence – mais le mouvement incessant de la technique qui semble tirer de son progrès sa force même et qui lui permet de s’accélérer – nous remet en mémoire la célèbre « loi de Gabor », qui dit que « tout ce qui est possible sera nécessairement realisé » (What can be made, will be made » (2).

C’est à cette responsabilité que le pape François s’efforce d’éveiller les chrétiens, tout en soulignant que cet effort concerne « tous les hommes de bonne volonté ». 

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(1) Il s'agit de l'encyclique "Laudate si" à lire ici

(2) « C'est sa propre vitesse qui fait progresser la technique et ceci pour deux raisons : la première est qu'il faut entretenir les industries traditionnelles. La seconde n'est autre que la loi fondamentale de la société technicienne : "ce qui peut être fait techniquement le sera nécessairement". C'est ainsi que le progrès applique de nouvelles techniques et crée de nouvelles industries sans chercher à savoir si elles sont ou non souhaitables. » Dennis Gabor (lire ici). Cette loi a été utilisée pour dénoncer l’armement nucléaire : toutes ces armes finiront nécessairement par être utilisées.

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