(Suite à notre Post du 25 octobre, des nouvelles venues d’Ukraine nous incitent à revenir sur la question du bricolage)
Bonjour-bonjour
Voici un information qui date de 10 jours mais qu'on trouve détaillée seulement maintenant : suite à l’attaque contre la marine russe dans le port de Sébastopol et imputée à l’Ukraine, on en sait plus sur les armes utilisées, à savoir des drones aériens et des petits bateaux kamikazes.
« Il s’agit de drones navals dirigés à distance, qui explosent au contact de leurs cibles. Décrits comme ayant à peu près la taille d'un kayak, ces petits engins semblent être bricolés à la main. » (Lire ici)
Nous relisons l’information, tant elle étonne : « des petits engins bricolés à la main » ! La stupéfaction provoquée par l’usage pour une attaque sur une flotte parfaitement opérationnelle d’engins si peu évolués, bouleverse les idées reçues quant à la stratégie militaire dans ce domaine. Et nous ne sommes pas les seuls à nous en étonner : « Ce qui a frappé la plupart des experts militaires dans cette attaque, c’est la nature des drones navals. « Les Ukrainiens sont très doués pour trouver des solutions. C'est du très low-tech, qui consiste à concevoir et construire un bateau avec un polymère, à mettre un système de direction, un GPS et une caméra - ça s'achète sur le marché. Cela ne nécessite pas une grande expertise et les ingénieurs ukrainiens sont très bons", nous explique Michel Yakovleff, ancien chef d'état-major au Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE) de l'OTAN » (Article cité)
Voilà donc l’information confirmée : point n’est besoin d’engins hypersophistiqués et coutant les yeux de la tête pour mener une attaque contre une flotte beaucoup plus forte : une multitude de petits bateaux associés à des drones aériens agissant comme un essaim de guêpes et qui vont s'écraser sur les bâtiments avec leurs charges explosives, suffit à provoquer des dégâts éventuellement fatals et au moins paralysants pour la flotte russe. Et quand bien même cela ne suffirait pas à couler des navires (comme le fut le navire amiral russe Moskva), la menace suffirait déjà à entraver la flotte russe en mer Noire. Peu d’argent, peu de moyens techniques, de l’ingéniosité et des moteurs de jet-skis suffisent pour neutraliser une flotte de guerre.
- On s’en doutait bien depuis la guerre du Vietnam où les moyens hyper-techniques des Américains n’ont rien pu contre l’ingéniosité du vietminh : l’ère des bricoleurs n’est pas terminée.
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