Le pouvoir et le sexe : qu’en aurait dit Darwin ? – Chronique du 9 novembre

Bonjour-bonjour

 

Dans les affaires « d’abus sexuel » concernant des prélats, onze anciens évêques sont concernés : l’église n’en sort pas, car, ne l’oublions pas il s’agit pour au moins huit d’entre eux d’abus sexuels avérés (et non de sexualité pure et simple) et de deux cas de non dénonciation.

Dans le cas du cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux et membre de la curie, celui-ci a reconnu dans un courrier s'être "conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans". Il s’agissait d’après les premières informations qui ont fuité d’un baiser imposé à une jeune fille de 14 ans connue dans son cercle familial. Cette aveu aurait été fait sous la contrainte de dénonciation par la famille de la jeune fille alors que monseigneur Ricard était en charge de la supervision d’une communauté où justement avait eu lieu un certain nombre d’agressions sexuelles. (Sur tout cela lire ici)

 

Ce qui me frappe surtout c’est la parfaite coïncidence entre ces agressions et le pouvoir détenu par l’agresseur – et cela pas seulement dans le cadre de l’Église.  C’est en effet un point commun entre les milieux du cinéma, de la politique, des cadres d’entreprises : partout où des hommes disposent d’un pouvoir qui les place socialement au-dessus de jeunes femmes, on voit qu'ils en usent pour leur imposer des faveurs sexuelles. Il aurait été étonnant qu’il n’en soit pas de même dans l’Église – on le voit : c’est la même chose.

- Reste quand même à réfléchir sur cette coïncidence entre le pouvoir et la sexualité. Ne l’oublions pas en effet : cette correspondance ne se limite pas aux abus, car il y a bien évidemment tous les cas où ce sont les femmes elles-mêmes qui, attirées par ces hommes « puissants », viennent d’elles-mêmes solliciter ces faveurs.

Et je m’interroge : que signifie cette concordance ? Qu’en aurait dit Darwin ? Que la violence et la soumission volontaire à la force sont un moyen de procréer avec les meilleures chances de voir la progéniture survivre ? Et que ce serait donc un avantage pour l’espèce en termes darwiniens ?