lundi 25 septembre 2023

Le réchauffement ? Je suis contre ! – Chronique du 26 septembre

Bonjour-bonjour

 

Le projet gouvernemental pour la planification écologique en France se heurte à un obstacle : elle doit être acceptée par le peuple. Finies ces taxes qui tombent du ciel pour pénaliser l’essence ; finies ces obligations de changer de système de chauffage avec demain pour date butoir ; finies ces contraintes sur les vieux véhicules : on ne veut plus risquer ces lamentations populaires, ou ces rassemblements hostiles qui finissent par dégénérer en manifestations.

Et ne croyez pas que ce soit là une spécificité française : l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark et la Suède ont reporté des décisions autoritaires de cet acabit à plus tard – beaucoup plus tard. 

 

- Tout se passe comme si le réchauffement climatique obéissait aux décision d’un référendum : « Êtes-vous pour ou contre les mesures de décarbonation ? »

Comme si le réchauffement produit par le CO2 était sensible aux décisions prises dans les urnes. Comme si, alors qu’on se contente de faire rouler un peu plus longtemps sa vieille bagnole prolétarienne, ses gaz délétères n’agissaient miraculeusement plus sur le climat. 

- Lorsqu’en 1940 Churchill annonçait à ses concitoyen « Je n'ai à offrir que Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur » (lire ici), il ne faisait que dévoiler la réalité : rien ne pourrait être fait pour empêcher le sang et les larmes de couler ; ne restait que le choix de pleurer en se battant ou en subissant passivement. Nos concitoyens d’aujourd’hui choisissent de subir, car là est le sort qui leur parait le plus doux.

Il est vrai que les londoniens devaient faire ce choix alors que la Luftwaffe pilonnait déjà Londres ; quant à nous, nous nous contentons de transpirer et de nous lamenter devant les champs desséchés : ça ne nous suffit pas !

Hypothèse : à l’origine de ce refus (et encore une fois il est généralisé en Europe du moins) il y aurait une double croyance :

            - l’une consiste à croire en la toute-puissance du gouvernement, attisé par le « quoiqu’il en coute » pratiqué durant l’épidémie de covid ;

            - l’autre croyance suppose que le peuple souverain peut décider de tout rien que par l’expression de sa volonté démocratique. Comme si le CO2 émis par les voitures populaires n’était pas stocké dans l’atmosphère.

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