Bonjour-bonjour
Lu dans la presse : « À partir de ce mardi 19 septembre, l'Assemblée nationale va se pencher sur le projet de loi visant à « sécuriser et réguler l'espace numérique » (SREN). Proposé par Jean-Noël Barrot, le ministre du Numérique, ce texte, déjà adopté par le Sénat en juillet, va désormais être examiné en commission. »
- C’est ainsi que l’idée de « bannissement » du réseau numérique a fait surface : l’auteur de messages haineux ou appelant à la violence pourrait ainsi être touché directement… pour autant qu’on l’aurait identifié.
Car c’est là que surgit la difficulté : comment rendre cette identification possible sans porter atteinte au droit imprescriptible à la liberté d’expression ? Pour sanctionner, il faut avant que le délit soit commis avoir déjà une liste des intervenants du réseau en question. La France dispose d’une arme : la carte d’identité (ce dont manque la Grande-Bretagne, justement au nom de cette liberté) ; mais encore faut-il sortir de l’anonymat, et c’est là que se pose le problème : ayant posté dans l’anonymat, l’auteur du message doit néanmoins pouvoir être identifié en cas de besoin.
- C’est là que l’anonymat révèle une caractéristique essentielle : condition d’une liberté fondamentale, elle permet aussi de protéger les criminels. Comment comprendre cette étrange ambiguïté ?
A mon sens tout cela résulte de la nature même de la liberté : expression de la personne humaine, donc de l’individu, elle ne porte en elle-même aucun limite « sui generis », pas même celles qui seraient imposée par le respect des valeurs fondamentales de la République.
- L’abus de la liberté est consubstantiel à la liberté : le Péché d’Adam vient de là, et c’est contre cet abus que nos législateurs doivent, à l’instar du Seigneur-Dieu, lutter.
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