Bonjour-bonjour
Hélène Dumont sexothérapeute dite « catho compatible » parle de ces femmes qui ont grandi avec un idéal de pureté… et qui souffrent aujourd’hui de vaginisme ; de ces hommes à qui l’on a toujours dit de ne pas se masturber, et qui aujourd’hui rencontrent des difficultés pour éjaculer ou pour éprouver du plaisir ; de ces jeunes ayant érotisé l’interdit de coucher avant le mariage, souffrant de perte de libido une fois mariés ; ou encore de ces couples à qui l’on a enseigné qu’ils devaient jouir au même moment pour ne pas prendre un plaisir égoïste.
« Il y a des malentendus, une mauvaise compréhension de la sexualité, car en réalité c’est difficile de jouir en même temps ! À terme, cela crée des troubles sexuels », affirme la sexothérapeute. (lire ici)
Ce qui arrive aujourd’hui doit aussi arriver dans d’autres religions : il ne s’agit pas seulement de la difficulté à jouir « en même temps » : il s’agit de la difficulté de jouir tout simplement.
Mais au fond, cela ne doit pas trop perturber les autorités religieuse. Peut-être fonctionnent encore avec une croyance médiévale, disparue aujourd’hui, selon laquelle l’orgasme féminin est indispensable à la fécondité ?
Balivernes ! (1)
Mais surtout, l'objectif de la religion est de réduire la sexualité à la fécondation. La jouissance n’est pas la condition pour faire des enfants ? Hé bien on s’en passera !
Ces intégristes devraient pourtant se méfier : l’ignorance en matière de sexualité est périmée. Les couples souffrant des prescriptions de l’Église en matière de sexualité, il y en a sans doute toujours eu. Mais des catholiques acceptant de corréler leurs souffrances avec des exigences spirituelles, il doit y en avoir de moins en moins.
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(1) Pour les curieux : on imaginait alors que la fécondation résultait du mélange entre deux semences, celle du mâle, émise dans l’éjaculation ; celle de la femme supposée émise lors de son orgasme.
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