Bonjour-bonjour
« Le Pape est mort. Un nouveau Pape est appelé à régner. – Araignée ? Quel drôle de nom ! Pourquoi pas libellule ou papillon ? »
- Cette jolie comptine attribuée à Jacques Prévert permet d’évoquer la succession du pape François qui devra sans doute très prochainement avoir un successeur. Car en effet, même si Dieu veut le maintenir en vie, le Souverain Pontife risque bien de ne plus jamais avoir la force d’exercer son pontificat.
Les pronostics vont bon train avec comme à chaque fois des prévisions toutes absolument péremptoires – mais ne dit-on pas que « Qui entre pape au conclave, en ressort cardinal » ?
- Reste que l’essentiel est bien dans le pouvoir que possèdera ce futur élu d’orienter de façon significative l’action de l’Église dans le monde. Et de rapprocher le rôle de cet homme solitaire à la tête de l’Église de celui du Président des Etats-Unis d’Amérique, dont on voit qu’à lui seul il possède le pouvoir effectif de bouleverser la vie de chaque homme (ou presque) sur cette terre.
- De quoi faire réfléchir ceux qui, comme moi, bouffis de matérialisme historique affirment tranquillement que ce sont les masses qui font l’histoire, que les individus jouent au maximum le rôle d’aléa dans son cours inflexible.
Que dit cette thèse ? Que si un homme seul est capable de dévier le cours de l'histoire, c’est simplement qu’un point de rupture a été atteint, l’action des individus n'étant que des hasards qui pèsent sur les tensions qui sont déjà à l'oeuvre. D'où une comparaison avec les tremblements de terre, ou comme le propose Bergson, avec la détente du pistolet chargé qui s’actionne d’un simple frôlement.
Faut-il rejeter ces thèses, ou bien plus prudemment, faut-il examiner scrupuleusement le contexte pour évaluer à cet éclairage le rôle de l’action d’un Donald Trump, ou d’un futur maitre du Vatican ?
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