vendredi 7 mars 2025

Notre IA qui êtes-aux-cieux…. – Chronique du 8 mars

Bonjour-bonjour

 

Il y a quelques décennies, des sites internet de confession en ligne, avec pénitence, absolution, et signe de croix tracé avec la souris, faisaient sourire. Et puis, les années passant beaucoup d’autres excentricités ont fait oublier cette pratique virtuelle de la dévotion.

Mais avec le confinement, la confession en « distantiel » a fait son retour au premier plan : rencontrer un prêtre via l’ordinateur, pourquoi pas ?

Mais avec les IA génératives, type ChatGPT, les choses ont changé. C’est qu’il ne s’agit plus de rencontre virtuelle avec un confesseur ; il s’agit, grâce à une Intelligence artificielle qui a ingurgité les textes des Pères de l’Église, des conciles, des encycliques..., d’obtenir des réponses à des questions existentielles de la foi que se pose un chrétien, sans qu’aucun ecclésiastique ne soit consulté. La machine jouerait alors le rôle dévolu au directeur de conscience, bien oublié aujourd'hui mais qui pourrait revenir sous cette version virtuelle au premier plan de la vie morale.

On aurait également la possibilité d’entendre le sermon du dimanche, fabriqué sur mesure pour la période et pour le public de fidèle concerné, concocté par une IA programmée sur mesure pour ce magistère.

Qu’en pense l’Église ?

- Voici ce qu’on lit à ce propos dans le journal La croix : « Nicolas Vandame et Benoît Sibille s’opposent au projet de création d’une intelligence artificielle (IA) catholique pour conserver le « magistère de la Parole ». Pour eux, l’idée qu’une IA puisse présenter « une synthèse des mystères de la foi » est insensée, car l’IA serait « intrinsèquement une profanation de la Parole ».


- « Magistère de la Parole » (notez la majuscule) : quésaco ? Lisons ceci : « Le « Magistère ordinaire et universel des évêques » est un enseignement universel… Il suppose la commune adhésion de foi des fidèles. Il est considéré comme divinement révélé et donc irréformable. » (Art. Wiki)

Bref : Dieu inspire le prêtre, mais il n’est pas prêt d’inspirer la machine « intelligente ».

 

Mais enfin : comment savons-nous que Dieu ne parle pas aux machines ? S’Il a inspiré le Sacré collège des cardinaux ou des évêques pour trancher les dilemmes de la foi et décréter les dogmes les plus connus, pourquoi ne ferait-Il pas de même avec des machines dès lors qu’elles serviraient à guider la méditation des fidèles et à confesser les croyants ?

Et si le Vatican était transformé en data-center ?

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