lundi 3 mars 2025

Pour une guerre propre - Chronique du 4 mars

Bonjour-bonjour

 

Hier à l’Assemblée nationale, débat sans vote sur la situation en Ukraine à la lumière du renversement d’alliance des Etats-Unis.

Après le discours du 1er ministre, les présidents des différents groupes se succèdent à la tribune. Vient le moment où Cyrielle Chatelain Présidente du groupe Les Écologistes de l’Assemblée nationale fait son discours.

Discours fort convenu dont je ne vous aurais pas parlé s’il n’y avait eu le moment où la différence écologiste se fit entendre.

- Car, oui : il faut se préparer à la guerre avec plus d’armements, plus de soldats, et éventuellement un engagement physique sur le terrain. Mais tout cela doit être réalisé dans le respect de l’environnement : réduire l’empreinte carbone, éviter la pollution des terrains, supprimer les émanations toxiques, etc. 

On connaissait la guerre qui ne tue que des combattants tout en épargnants les civils – grâce aux frappes « chirurgicales ». Maintenant on a la guerre propre, dont la signature carbone est réduite : une guerre respectueuse de l’environnement, qu’on n’hésitera pas à qualifier de guerre durable, comme nous avons des énergies durables.

Tout cela vous parait surréaliste (« lunaire » selon le terme utilisé à présent) ? Oui, mais quand on y réfléchit bien, pas tant que cela. Car si on entend ces précautions comme des arguments en faveur de la guerre, on doit évoquer les guerres d’autrefois destinées à sauver la liberté, la justice et la vraie religion. Les guerres saintes il a dû y en avoir des kyrielles depuis que le monde est monde ; des guerres pour protéger l’espace vital d’un peuple aussi.

- Mais des guerres respectueuses de l’environnement, ça c’est sans doute nouveau.

 

Ça n’empêche : les morues ont nagé joyeusement dans le secteur de Terre-Neuve tant que les hommes se sont fait la guerre entre 40 et 45 : ils ne pensaient pas alors à chaluter leurs bancs.

 


Les guerres aussi peuvent protéger la nature : pour cela il suffit qu’elles détruisent suffisamment d’hommes.

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