"L'itinérance mémorielle et politique" du
président français marquera les commémorations du centenaire de l'armistice de
1918, du 4 au 11 novembre 2018. Un parcours inédit du Président sur les lieux
de bataille, pour la mémoire collective mais aussi pour tenter de renouer avec
les territoires au moment où l'exécutif est en difficulté. (Lu ici)
On se rappelle peut-être les savants et diserts débats
autour de l’idée de « commémoration » lors du bi-centenaire de la
Révolution en 1989. Supposons un instant que tout cela soit désormais bien
intégré et admettons que le Président, en déambulant à travers les régions
dévastées par la Grande Guerre cherche à rejoindre à sa façon les malheureux
poilus et à se recueillir auprès de leurs ombres, dans le silence désormais
revenu des tranchées.
Mais alors, avons-nous là comme le suggèrent certains
commentateurs la preuve d’un effort pour regagner l’opinion en montrant une proximité
nouvelle avec elle ? Serait-ce un exemple de ce qu’il faut faire en
politique pour se rapproche d’autres partis, d’autres pays ?
Imaginons par exemple :
- Pour
persuader les anglais de la nocivité du Brexit, faire un tour d’Angleterre à
pied (après tout nous parlons bien de l’homme qui a lancé « la République
en Marche » !) pour venir partager un instant de vie d’un ouvrier
sidérurgiste (s’il en reste) ou d’un éleveur du Kent.
- Pour
calmer les populistes de tout poil, les inviter à partager le travail de
bénévoles dans un centre de regroupement de migrants. Dégager le masque
grimaçant de l’envahisseur pour leur faire découvrir l’humanité souffrante.
Bref, l’idée serait qu’on ne peut éprouver d’empathie sans
une proximité particulière caractérisée par un « faire ensemble ».
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