Bololo :
Selon un magazine militaire cité par le HuffPost, ce mot est un "terme
d'argot des Opex [les militaires qui partent en opérations extérieures] en
Afrique qui désigne un capharnaüm, une situation confuse et désordonnée. Il
tire son origine d'un quartier délabré de N'Djamena, la capitale du Tchad. (Lire ici)
On n’est pas trop surpris de trouver un terme pareil dans un
tweet du Premier Ministre. Les communicants le savent, pour se rendre
intéressant et attrayant l’usage de mots pittoresques est très recommandé.
Edouard Philippe le sait, car il connaît sûrement ses classiques : de
Gaule et la « chienlit »,
Chirac et les accusations « abracadabrantesques »
– quant à Emmanuel Macron, il en produit presque un par jour, à commencer par
la « poudre de perlimpinpin ».
Admettons que le « bololo »
tienne le pompon, tant par son obscurité qui stimule l’attention que par son
côté exotique. D’ailleurs la preuve de sa qualité est manifestée par la reprise
qui en est fait partout, et surtout par ceux qui étaient dénoncés, à savoir les
gilets jaunes : « le 17 mettons
le bololo sur la A86 ».
Je considère que les hommes politiques ne sont pas les seuls
à manifester une tendance à la régression infantile en matière de langage. Il
s’agit de ressusciter le plaisir qu’il y a à prononcer des mots qui frétillent sur
la langue comme ceux qu’on retrouve dans les comptines (pirouette cacahouète …).
--> N’y aurait-il
pas, caché dans le personnage si sévère d’allure de monsieur Philippe, un
enfant espiègle qui prend plaisir à parasiter les propos politiques qu’on
attend de lui ?
- Les gilets jaunes,
c’est caca-boudin !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire