vendredi 16 novembre 2018

THERESA MAY : « EST-CE QUE J’IRAI JUSQU’AU BOUT ? LA RÉPONSE EST OUI »

La première ministre britannique a assuré, jeudi, que le projet d’accord de Brexit conclu la veille avec l’Union européenne est « le meilleur pour le pays », alors que cinq ministres ont démissionné. Le texte, long de 585 pages et 185 articles, prévoit notamment le maintien de l'ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE et un statut spécial pour l'Irlande du Nord "pour éviter une frontière dure", d'après Michel Barnier. Lire ici

Il y a une question qui obsède l’esprit : c’est : « Pourquoi en est-on arrivé là ? » Je veux dire : comment se fait-il que les conséquences d’un Brexit et les manières d’y répondre n’aient pas été analysées et résolues en amont du référendum de juin 2016 ? Et en particulier, la question de la frontière avec l’Ireland du nord, dont on sait qu’elle est déterminante aujourd’hui, au point que la Grande-Bretagne envisage de rester dans un accord de libre échange avec les 27 de l’Europe-Unie, simplement pour ne pas rétablir une frontière physique avec entre Irlande du nord et du sud.
Voyez vous-mêmes, c’est ce petit bout de chose :



Je fais semblant de me moquer de nos amis britanniques, mais en réalité je cherche à minorer leur responsabilité ; car la paix en Irlande dépend exclusivement de ce « petit bout de frontière », et c’est donc une question majeure  bien plus importante encore que le budget alloué par la Grande Bretagne à Bruxelles ou que les règlements tatillons auxquels il faut se plier. Oui, l’état d’impréparation des citoyens lors de ce référendum a été scandaleux, mais il y a pire encore : on a le sentiment que cette question de frontière n’a pas été envisagé, même par les responsables politiques.
Les hommes politique sont souvent à l’affût de manœuvres susceptibles de leur donner le pouvoir, quitte à ruiner le pays : ainsi des travaillistes dont on dit qu’ils sont prêts aujourd’hui à refuser le projet d’accord avec les 27 simplement parce que la crise politique qui s’ensuivrait leur permettrait d’obtenir la majorité à la chambre des communes ; mais lors du référendum les partis qui avaient porté la campagne pour quitter l’E-U se sont tous défilés et pas un d’entre eux n’a profité de la victoire.

Même pas capable de tirer parti d’une victoire ? Comment les empêcher alors de précipiter le pays dans la défaite ?

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