dimanche 25 novembre 2018

GILETS JAUNES : UN « ACTE II » MOINS MOBILISATEUR AU NIVEAU NATIONAL, MAIS AVEC DES INCIDENTS VIOLENTS À PARIS

« Au total, 106.301 « gilets jaunes » ont été recensés samedi à 17h dans toute la France, dont 8.000 à Paris, contre 282.710 au total samedi dernier à la même heure, a dénombré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, évoquant un fort affaiblissement de la mobilisation. » Lire ici.

Deux jours après les manifestations de dimanche, le sentiment qui prévaut selon moi est que dans cette affaire, le gouvernement  a gagné une bataille, mais qu’il a perdu la guerre. Car les sondages donnent plus de 70% d’opinions favorables pour les revendications des Gilets jaunes, et cela qu’ils bloquent les ronds-points ou pas : on ne peut plus faire comme s’il s’agissait d’une irritation passagère.
Et on le comprend : car ce sont les misères des français qui sont sur le devant de la scène. Qui donc rejetterait les demandes de secours de pauvres gens qui n’ont pas de quoi finir le mois. Peut-être pire encore : quand il s’agit de gens qui ont un travail épuisant et qui, dépenses contraintes payées, n’ont même pas de quoi aller au cinéma ?
C’est là que le problème va se poser : comment l’exécutif va-t-il s’y prendre pour faire croire qu’il prend en considération les misères des français, sans toutefois les prendre en charge. De même que Rocard disait que la France ne pouvait pas « prendre en charge toute la misère du monde », de même « le gouvernement ne peut pas secourir toute la misère de notre pays ».
            – Certains diront qu’il n’est pas question de fixer une limite pour secourir nos concitoyens, et que notre solidarité doit être entière.
            – D’autres diront que l’Etat doit secourir ceux qui, malgré leurs efforts, sont dans le grand besoin, comme une Providence attentive aux mérites de chacun.
            – D’autres enfin que la seule façon d’éradiquer la misère est de stimuler les forces vives de l’économie, en dirigeant les ressources vers les entreprises et en attendant que leurs bénéfices s’investissent dans des emplois lucratifs pour tous.



Heureusement qu’il y a des riches – sinon qui donc donnerait aux pauvres ?

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