Lu ici : En Ligue 1, le PSG ne connaît pas de
contre-pouvoir. Pas besoin pour les hommes de Thomas Tuchel (= entraîneur) d’être
sublime, le sérieux suffit.
À propos du sublime :
Lisons ce commentaire : « Alors que, pour Kant, dans
le beau, bien qu’on n’ait pas ce concept, on suppose un concept déterminé,
limité ; dans le sentiment du sublime, on suppose quelque chose
d’illimité, qui dépasse le pouvoir de la représentation et de la
conceptualisation. Dans le sublime il y a quelque chose qui dépasse la
représentation, la mise en forme ». (Kant – Critique du jugement)
Du coup, on comprend le sursaut ressenti en lisant cette
information sportive, où le sublime au lieu d’être perçu comme ce qui nous
dépasse et même nous écrase, apparait comme une qualité qu’on peut choisir d’incarner, avec effort
peut-être, mais à coup sûr.
Commentaire à mettre à la poubelle dans un haussement
d’épaules ? Pas si sûr, car le sublime reste ici bien nécessaire pour
comprendre ce qu’il en est du sérieux.
Ce qu’il faut trouver c’est le point unique à partir du quel
« sérieux » et « sublime » vont diverger ; et ce point
c’est le dépassement de soi. Pour être sérieux on ne nous demande pas de nous
dépasser nous-mêmes, mais bien d’aller jusqu’au bout de notre mission, même si
ça ne nous conduit pas forcément au bout de nos forces. L’homme sérieux est
celui qui termine son travail et ne s’arrête que lorsque l’engagement pris aura
été réalisé.
Par contre, le sublime conserve cette notion d’illimité qui
exclut tout achèvement, toute coïncidence entre celui qui fait et ce qu’il
fait. L’œuvre d’art sublime dépasse l’artiste.
Bien entendu il faut être fan absolu de foot pour y voir
quelque chose de sublime, mais je ne vais pas chipoter là-dessus.
Contentons-nous de dire que si le sublime ne peut être exigé des joueurs, en
revanche le sérieux, lui, peut et doit l’être.
Moyennant quoi Thomas Tuchel vient d’énoncer une grosse
banalité.
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