Le président
des États-Unis a jugé "très insultants" les propos d’Emmanuel Macron
concernant la nécessité pour l'Europe de se doter d'une armée commune, afin de
se défendre contre les grandes puissances comme les États-Unis et la Chine.
Lire ici.
Les
connaisseurs vont hausser les épaules : D. Trump a une méthode trop
stéréotypée pour surprendre : attaquer brutalement, violemment son interlocuteur,
en faire un adversaire et le réduire à néant, avant de le remettre sur pied
pour entamer des négociations avec l’avantage du vainqueur sur le vaincu.
D’autres vont
refuser de considérer ces propos : dans le monde feutré de la diplomatie,
il y a des règles qui doivent être respectées et on a vu des incidents
diplomatiques tourner en ruptures – voire même en guerre – lorsque les formes
ne sont plus là.
On dira qu’il
ne faut pas se formaliser : les codes ont changé et les offenses ne se
mesurent plus à la violence des mots utilisés.
Soit, mais
qu’on veuille bien d’abord se tourner vers le passé : nous sommes le 30
avril 1827, le Dey d’Alger reçoit le consul de France pour lui réclamer la
dette que la France a contractée à son égard. La réponse du consul lui ayant
semblé offensante, il lui donne 3 coups de chasse mouche. Incident diplomatique
– là dessus blocus du port d’Alger par l’escadre française, puis guerre de
conquête.
On nous
répète depuis plusieurs jours que l’histoire ne se reproduit pas, et qu’il ne
sert rien de superposer – par exemple –
les années 1930 à celles d’aujourd’hui. Soit. Mais quand même : D. Trump
devrait savoir qu’on ne peut tout se permettre en matière d’offense
diplomatique, et qu’il y a des signaux qui peuvent vite dégénérer.
A minima, on
retiendra de cet exemple cette vérité maintes fois réitérée par l’histoire : la France
est sourde quand on lui demande de rembourser ses dettes. Cela, le Président
américain devait le savoir.
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