« La réponse tient en partie en huit lettres: nicotine. En se fixant à des récepteurs
présents à la surface des cellules, cette molécule est capable d’activer le circuit
de la récompense ».
Là-dessus, il faut absolument lire cet article parfaitement
limpide : nous sommes à la recherche de satisfactions qui résultent de la présence de dopamine dans le
cerveau, suivie de libération d’endomorphine. C’est un processus parfaitement
naturel par le quel notre cerveau nous pousse à l’action susceptible d’apporter
satisfaction aux besoins de l’individu ou de l’espèce.
On apprend alors que les drogues (dont la nicotine ou
l’alcool) qui entrent dans ce circuit nous conduisent à délaisser les
préoccupations de sauvegarde vitales : une expérience sur les rats enfermés
dans une cage où ils peuvent selon leur action obtenir ou bien de quoi manger
ou bien de la dopamine, montre qu’oubliant de se nourrir ils activent uniquement
les sources de dopamine.
Et on comprend alors pourquoi on ne peut inventer une drogue
inoffensive, qui par exemple ne nous détruirait pas l’organisme tout en nous
fournissant des « flash » de plaisir intense. C’est que le cerveau a été génétiquement organisé pour assure son homéostasie
(cf. art. cité) : en même temps qu’il se récompense en libérant de la
dopamine, il fabrique aussi des inhibiteurs qui empêchent les neurones d’en
absorber une trop grande quantité – c’est d’ailleurs à ce niveau qu’agit la
cocaïne.
Voilà le message de la nature : il est impossible de
vivre tout en jouissant constamment. Le souci de la vie suppose l’oubli du
plaisir pour se consacrer à la recherche des satisfactions des besoins. Notons
que Freud a reproduit ce schéma dans l’opposition qu’il imagine entre le
principe de plaisir et le principe de réalité.
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