Cette phrase
a été prononcée par Thierry Henry, entraineur de l’équipe de foot de Monaco lors
de la conférence de presse après-match à Reims (Monaco battu (0-1) samedi à Reims). Lu ici.
Ce qui
éveille l’attention, c’est cette nécessité de déployer dans le temps une phase d’apprentissage, parce que ce
n’est pas vraiment dans l’air du temps, et qu’à notre époque la machine sait tout de suite faire ce qui nécessiterait
pour nous autres, êtres humains, un long parcours d’essais. C’est même comme
cela que depuis longtemps déjà les machines sont apparues comme destructrices
d’artisanat, capables de faire mieux et immédiatement ce que l’apprentis
menuisier ne parviendrait à réaliser parfaitement qu’au terme d’une longue
existence.
Le seul
problème, c’est que la machine ne s’adapte pas. Ce qu’elle sait faire, elle le
fait parfaitement, à condition que rien ne change dans l’environnement hors mis
les cotes des pièces à produire.
Nous ne
polémiquerons pas sur l’utilité de remplacer un entraîneur qui connaît le
métier (Jardim) par un nouveau venu qui ne le connaît pas (Th. Henry). Par
contre il est utile de réfléchir à ce qu’est l’apprentissage d’entraineur de
l’équipe, qui ne doit pas seulement trouver la solution la mieux adaptée dans
le stock des options possibles, mais qui surtout doit inventer celles qui n’ont
jamais servies parce qu’elles doivent s’adapter à la situation nouvelle de
l’équipe à ce jour. Et c’est là que la machine (imaginons un Super-Gros-Ordinateur)
se révèle incapable d’égaler l’homme.
… Sauf
qu’aujourd’hui les machines fabriquées par l’homme sont caractérisées par cette
faculté d’apprentissage (ce qu’on appelle le « deep-learning » ou « apprentissage
profond »). C’est là que vous comprenez que votre innocent Smartphone,
là, au fond de votre poche n’est pas un objet inerte dans l’attente de vos
nouveaux ordres, mais que déjà, sans que vous ne lui demandiez rien, il compare,
algorithmes aidants, vos pérégrinations internet et construit de nouvelles
fonctionnalités justes adaptées à vous – et peu importe pourquoi : ce qui
compte c’est que ce soit possible.
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