D'après une
information rapportée par RTL ce 21 novembre, le dirigeant déchu de l'alliance
Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, ne bénéficierait d'aucun traitement de
faveur en détention. Il n'aurait au contraire droit qu'à trois bols de riz par jour, à une cellule exiguë et à un matelas.
Selon un avocat japonais interrogé par Les Echos, le grand patron est également
privé, comme tout détenu au Japon, de presque tout contact avec l'extérieur. (A
lire ici)
Je n’ai
aucune idée du menu d’un détenu de prison en France, mais ce dont nous parlons
ici (3 bols de riz) ressemble au régime imposé aux prisonniers en France dans
l’ancien temps. Bien sûr la miche moisie et le pot d’eau sont un minimum vital
et au 15ème siècle bien des honnêtes paysans devaient s’en contenter.
Mais qu’aujourd’hui on l’impose au prisonnier (et que ce soit au Japon ne
change rien à l’affaire, sauf que le riz remplace le pain) donne à penser que
la restriction quantitative sur la nourriture doit être perçue comme constitutive
de la punition.
En France, le
régime pénal consiste uniquement en une restriction de la liberté de se
déplacer ; mais bien sûr la tentation d’ajouter d’autres privations est
grande. Quand on a autorisé les détenus à avoir la télévision dans leur
cellule, bien des citoyens se sont insurgés : « Quoi ! On va
leur donner une prison 3 étoiles ! Il ne faut pas oublier qu’ils ont fait
car ça explique ce dont on les prive ! »
La télévision
comme forme de liberté qu’il faudrait mériter, moi, ça me coupe le souffle.
Récemment hospitalisé dans une chambre à 2 lits, mon voisin de chambrée
regardait à longueur de journée une chaine dédiée à la pétanque (1). J’ai eu
tout à coup un flash : et si j’étais condamné pour l’éternité à rester
comme ça, cloué sur un lit avec pour seul horizon des parties de pétanque. Ne
serais-je pas comme les héros de Huis
clos, la pièce de Sartre ?
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(1) Il aurait
pu se brancher sur Equidia ou sur une
chaine de musique des caraïbes ç’aurait été pareil.
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