"La nuit, des fois, je suis tiré de mon lit,
de mon corps, c’est comme un autre qui me vole, qui me prend, depuis que je
suis tout petit j’ai l’impression qu’on me filme et qu’on m’écoute comme si
tout le monde était en lien et pas moi" : l’ex-militaire raconte
qu’il se sent parfois possédé, mais les psychiatres qui l'ont examiné ne le
croient pas. (Lu ici)
Alors,
qu’est-ce qu’il faudrait pour qu’ils y croient ? Que Le landais se mette à
leur parler avec une voix sépulcrale, qu’il leur crache dessus de la bave noire
et bouillonnante ? Que sa tête se mette à girer sur son cou ?
Non, bien
sûr : pour que des psychiatres croient à un récit fabuleux, il faut que
survienne une « bouffée
délirante » ce dont, dans ce cas, ils ne sont pas convaincus. « Nous
avons le sentiment qu’il s’agit d’un discours appris et répété »,
concluent-ils dans leur rapport, soulignant que Nordahl Lelandais ne souffre
pas de psychose.
- Imaginons :
nous sommes dans les années 1428-1429 et une jeune fille a pris la tête de
l’armée du Roi pour bouter l’Anglais hors de France.
Arrêtée et
vendue aux anglais, la voici qui comparait devant leur tribunal :
« Qui t’a donné l’ordre de nous combattre ? » « C’est
Monseigneur saint Michel » « Mensonge, c’est le démon ! »
« La nuit, des fois, je suis tiré de mon lit,
de mon corps, c’est comme un autre qui me vole, qui me prend » :
nous sommes en novembre 1428, c’est Nordhal Lelandais qui se confesse du fond
de son cachot : on va le croire, c’est
sûr
…Mais compte
tenu du sort qui lui aurait été alors réservé, pas sûr qu’il aurait avoué cela.
Il aurait préféré dire qu’il est obsédé sexuel et qu’il aime les petites
filles. A tout péché miséricorde…
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