« Aujourd'hui,
le mot "indépendance" est obsolète. On va être indépendant de quoi ?
L'idéologie au départ est de rendre le pays aux natifs. Mais aujourd'hui, on a
une nouvelle génération de l'internet, qui n'a pas connu les violences et cette
envie d'indépendance, d'émancipation culturelle et identitaire. Le mot
"indépendance" est périmé aujourd'hui.
A l'heure de
la globalisation, on interagit, on fait du commerce avec ceux qui nous
entourent dans la région : le Japon, la Corée, la Chine, l'Australie... La
réalité économique est là, et la France métropolitaine est assez éloignée ».
Lu ici
La thèse est
hardie : l’indépendance canaque, réclamée dans le sang en 1988 n’existe
donc plus, la mondialisation et le développement des réseaux de communication
l’ont réduite à néant. Seuls subsistent des excitants idéologiques qui peuvent
monter les uns contre les autres non pas des pays éloignés, mais des communautés
voisines. Dans le nord de l’île, les tournois de foot organisés par Christian
Karembeu voient leur public renoncer à venir du fait des violences
inter-claniques.
Et si nous
aussi nous révisions un peu nos concepts politiques ? Si, constatant que
nous sommes à présent au 20ème siècle nous renoncions à certains
termes dont on voit bien qu’ils n’ont pas su franchir le cap ? Déjà, dans
le passé nous avions renoncé au prolétariat, à la bourgeoisie et à la lutte des
classes (sans parler des classes elles-mêmes). Et aujourd’hui ? « Ni
droite ni gauche » disait fièrement le futur Président, mais il blaguait,
car on sait très bien que la « droite » et la « gauche » ne
sont plus d’actualité. Attention : je n’ai pas dit que la réalité qui
était précédemment désignée ainsi a tout à fait cessé d’exister ; mais
qu’une nouvelle désignation plus éclairante est à présent nécessaire.
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