dimanche 4 novembre 2018

"LE MOT 'INDÉPENDANCE' EST PÉRIMÉ AUJOURD’HUI" (CHRISTIAN KAREMBEU – CHAMPION DU MONDE DE FOOT 1998)

« Aujourd'hui, le mot "indépendance" est obsolète. On va être indépendant de quoi ? L'idéologie au départ est de rendre le pays aux natifs. Mais aujourd'hui, on a une nouvelle génération de l'internet, qui n'a pas connu les violences et cette envie d'indépendance, d'émancipation culturelle et identitaire. Le mot "indépendance" est périmé aujourd'hui.
A l'heure de la globalisation, on interagit, on fait du commerce avec ceux qui nous entourent dans la région : le Japon, la Corée, la Chine, l'Australie... La réalité économique est là, et la France métropolitaine est assez éloignée ». Lu ici

La thèse est hardie : l’indépendance canaque, réclamée dans le sang en 1988 n’existe donc plus, la mondialisation et le développement des réseaux de communication l’ont réduite à néant. Seuls subsistent des excitants idéologiques qui peuvent monter les uns contre les autres non pas des pays éloignés, mais des communautés voisines. Dans le nord de l’île, les tournois de foot organisés par Christian Karembeu voient leur public renoncer à venir du fait des violences inter-claniques.

Et si nous aussi nous révisions un peu nos concepts politiques ? Si, constatant que nous sommes à présent au 20ème siècle nous renoncions à certains termes dont on voit bien qu’ils n’ont pas su franchir le cap ? Déjà, dans le passé nous avions renoncé au prolétariat, à la bourgeoisie et à la lutte des classes (sans parler des classes elles-mêmes). Et aujourd’hui ? « Ni droite ni gauche » disait fièrement le futur Président, mais il blaguait, car on sait très bien que la « droite » et la « gauche » ne sont plus d’actualité. Attention : je n’ai pas dit que la réalité qui était précédemment désignée ainsi a tout à fait cessé d’exister ; mais qu’une nouvelle désignation plus éclairante est à présent nécessaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire