« J’ai également parlé d'un principe simple
(...) : qui décide paye, qui paye décide » : propos de
François Baroin, président de l’association des maires de France, s’adressant
au Président Emmanuel Macron.
Après la
déprime des maires des petites villes, pris entre les restrictions budgétaires
imposées par l’exécutif et les exigences des citoyens qui considèrent leur
maire comme un prestataire de service (cf. ici), voici une vue plus globale sur
l’exigence des maires de France : que le gouvernement arrête de décider
des ressources des communes en fermant le robinet des subventions ici pour le
rouvrir là – enfin vous m’avez compris : on dirait que le gouvernement est
un plombier qui arrête les fuites d’eau en fermant le réseau et qui s’en va en
oubliant de le rétablir. Il est vrai que le gouvernement pourrait
répondre : Oui « qui décide
paye », mais c’est toujours l’Etat qui paye, car les maires se refusant
d’augmenter les impôts, il faut bien que ce soit le pouvoir central qui verse
les montants compensatoires, comme pour la taxe d’habitation (quoique pas
encore compensée à ce jour). Reste bien sûr que les élus font grise mine et on
les comprends : les voici réduit à payer des factures qu’ils n’ont pas
engagées eux-mêmes, pendant que les électeurs crient parce qu’ils trouvent que
le service est mauvais.
Reste que ce
principe est un assez bon indice de
l’état d’esprit des responsables municipaux : car qui donc lance cette
remarque habituellement ? Les parents, bien sûr qui le balancent à la tête
de leur ado lorsque celui-ci réclame de l’argent de poche pour aller faire la
teuf avec leurs amis. Oui, les administrés sont à leur tour considérés comme
des irresponsables dépensiers par les administrateurs de la commune. Comme s’il
y avait une asymétrie irrattrapable entre les une et les autres.
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