Bonjour-bonjour
Aujourd’hui ce sont les ponts qui retiennent l’attention, et qui parfois font frémir.
Je ne parle pas du pont Morandi qui s’est effondré à Gênes : même comme symbole d’une technicité trop sûre d’elle-même, cette « foirade » (pour parler comme le docteur R* de Marseille) ne nous fait pas si peur : ça n'arriverait sûrement pas chez nous !
Car en pensant pont, nous pensons franchissement, et rassemblement.
Que ce pont fût la chauve-souris ou le pangolin ne nous importe pas pour le moment, il y a eu en tout cas des consommateurs pour servir de tête de pont à ce microbe.
- Rassemblement ensuite avec la réunion jusqu’ici inimaginable des populismes, d’extrême-droite comme d’ultragauche. Quelqu’un qui referait le coup de Bepe Grillo en Italie, un amuseur comme lui – ou un journaliste habitué des plateaux télé, nanti d’un charisme fort et capable de faire entendre les rancœurs du pauvre peuple. Du temps des Gilets jaunes il y en a eu quelques-uns – déjà fort oubliés, mais qu’importe puisqu’on en a d’autres aujourd’hui, et comme on le disait plus haut, par exemple à Marseille.
Le pont nous concerne parce qu’il institue une unité là où il y avait séparation : en soi ce n’est ni un mal ni un bien, le tout est de savoir entre quoi et quoi il assure le passage. Mais il importe aussi de savoir de quoi il est fait. Le pont de Gênes était en mauvais béton, raison pour laquelle il s’est effondré. Et chez nous ? De quoi serait fait le pont du populisme ?
D’émotions, bien sûr : d’indignation, de colère le peur, d’amour – de haine aussi.
De haine surtout.
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