La surprise du jour, c’est la défaite historique du parti islamiste au pouvoir au Maroc ; on lira ici un article sur ce sujet.
Alors, certes une nouvelle méthode d’attribution des sièges de députés a facilité cette déroute, mais elle ne l’a pas provoquée totalement. Les mesures impopulaires qui ont été actées par le gouvernement islamiste ont causé cette débâcle... mais elles ont été pour la plupart inspirées par le roi Mohammed VI. D’ailleurs on sait que la normalisation des relations avec Israël qui a été le coup de grâce pour sombrer le parti du gouvernement a été voulue par le Palais.
L’article consulté ajoute : « Le système politique marocain broie de manière inexorable les partis de militants comme le PJD. Ils n’ont pas assez de marge de manœuvre pour mener une politique autonome et deviennent le bouc émissaire, le réceptacle de toutes les critiques. Le PJD était un bouc émissaire consentant. Il a servi une nouvelle fois de fusible à la monarchie. »
- De la même façon, on dit de Jésus-Christ qu’« Il règne mais il ne le gouverne pas », laissant la charge du monde à ses apôtres. C’est peut-être une hérésie de faire un tel parallèle, mais il a été fait en d’innombrables occasions, de sorte que la notion de « fusible politique » nous est devenues familière. Plus le pouvoir du chef est élevé, moins il gouverne, comme si son rayonnement devait suffire à impulser l’action. Le général De Gaulle disait à propos de son gouvernement « l’intendance suivra », et notre actuel président en prétendant incarner un Jupiter olympien cherchait sans doute à éviter de mettre les mains dans le cambouis de l’action.
C’est si vrai qu’au Maroc l’animateur principal de l’opposition, celui qui devrait prendre la tête du prochain gouvernement est un proche du Roi, montrant à quel point celui-ci avait anticipé la chute des islamistes. Et pourtant ils l’avaient servi avec zèle, allant jusqu’à acter la création de relations diplomatiques avec Israël – oui, eux les islamistes : ils ont fait ça pour servir le roi, non seulement en mettant en place cette décision qui était la sienne, mais encore en endossant cette responsabilité.
Mais attention ! Ça finira tôt ou tard par se savoir.
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