dimanche 5 septembre 2021

Le Club de Rome 2 – le retour ! – Chronique du 6 septembre

Bonjour-bonjour

 

Je me sens tout joyeux après ce week-end investi par la primaire écologiste. Je vais vous dire : la décroissance - j’y crois !

 

... « La décroissance - j’y crois » : du verbe « croire » ou du verbe « croitre » ? Ça c’est drôle... Mdr...

Bon d’accord, ce n’est pas très fin, j’en conviens. Mais pour autant ce n’est pas dénué de sens : les échanges durant la primaire écologiste a remis ce concept sur la table, en particulier avec les interventions de Delphine Batho et de Sandrine Rousseau : elles au moins, elles y croient – et elles ne sont pas les seules. Mais pourquoi ne pas espérer aussi trouver de nouvelles sources de croissances dans une telle configuration, et les plus radicaux – ou les plus rêveurs – ont espéré que le Grand confinement (celui de mars-mai 2020) avec ses animaux de la forêt qui réinvestissent les villes et ce taux de carbone qui tombe du fait de l’immobilisation des automobiles nous donnerait la preuve de l’excellence de cette situation face au désastre écologique produit par la civilisation technicienne. 

o-o-o

Un petit rappel : la décroissance n’est pas une idée neuve : elle a été produite par le rapport Meadows, publié en 1972 par le Club de Rome, un groupe de réflexion international. Oui, vous avez bien lu : ça remonte au Club de Rome et de sa proposition de « croissance zéro » qui avait excité la fureur des responsables de tout poil, en particulier lorsqu’est survenue la crise pétrolière deux ans plus tard. Pourtant 50 ans plus trad, voici que nous réinvestissons cette hypothèse. 

La décroissance dans le rapport Meadows n’est pas présentée comme un véritable recul : il s’agit plutôt de s’opposer à la croissance économique, en tant que but à suivre ou indicateur de bien-être. Car en effet, pourquoi prendre comme indice de la santé des pays les chiffres de la croissance en ignorant ceux des dommages causés à l’environnement ? Et si on prenait pour indice de cette santé le nombre d’insectes écrasés sur le parebrise d’une voiture parcourant la route entre Paris et Marseille ?

 


 

Bon... Je crois en effet que changer d’indice peut éviter le pire pour la pollution et la biodiversité. Mais échapperons-nous au désastre économique ? Ne sommes-nous pas condamnés à dévaster notre planète simplement pour gagner de quoi vivre ? Stopper la croissance économique n'est pas se condamner à la récession ?

Autrement dit, croire en une nouvelle croissance (les écolos parlent de « croissance verte »), n’est-ce pas la preuve d’une naïveté confondante ? D’une pauvreté de mémoire qui a fait oublier tous les sarcasmes dont le Club de Rome a été accablé ?

Si vous vous demandez comment « croitre » avec la décroissance, lisez ce blog demain, mardi

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