mercredi 15 septembre 2021

Notre santé passe par celle des autres – Chronique du 16 septembre

Bonjour-bonjour

 

« Le projet de structure, baptisée HERA, destinée à dépister et contrer les prochaines pandémies doit être dévoilé aujourd’hui à Bruxelles (1).

Toutefois, les États, dont la santé est une compétence exclusive, devront donner leur feu vert, et le texte ne sera ni débattu ni voté par le Parlement européen. Un camouflet pour les eurodéputés réunis cette semaine à Strasbourg. » (Lire ici)

 

- C’est tout de même intéressant d’observer comment les États européens défendent becs et ongles leurs prérogatives souveraines, car nous pouvons ainsi observer le contenu de cette souveraineté que chaque État se vante de préserver contre ceux qui voudraient l’envahir – on pense au fameux « pré carré » dont la France depuis Louis XIV défend les frontières.

Toutefois, si le pouvoir régalien s’exerce naturellement sur l’armée, la police, la justice et l’éducation (j’en oublie peut-être qu’on me pardonne) par contre il devient de plus en plus problématique d’inclure là-dedans la santé publique. Or c’est précisément ce que l’Europe-Unie prétend faire aujourd’hui – mieux même : ce qu’elle fait déjà avec ses directives prises durant lutte contre l’actuelle la pandémie. Plus encore : on voit qu’aujourd’hui même, en France, le pouvoir qui prétend nous imposer des mesures spécifiques pour la préservation de notre santé ainsi que celle de nos concitoyens est contesté, alors même que cette obligation ne provient pas de l’étranger. Que serait-ce si l’obligation vaccinale était imposée par la Commission de Bruxelles ! On comprend que faire un pas de plus dans cette direction soit éminemment problématique.

 

- Une fois observé ce phénomène, la question qui vient à l’esprit c’est : « Pourquoi ? » Car les pouvoirs ne sont « régaliens » que dans la mesure où les États sont effectivement autonomes et indépendants. Or de moins en moins de situations peuvent se définir ainsi. Si l’armée européenne n’existe pas, chaque pays considérant que sa défense ne doit dépendre que de lui-même, cela n’empêche que l’idée d’une armée européenne seule capable de faire face aux menaces internationales ne fasse son chemin. Que l’Ecole de la nation soit protégée comme facteur de civilisation propre à chaque pays n’empêche pas que chacun se compare aux autres et fasse son possible pour s’aligner sur d’autres systèmes éducatifs plus performants. De la même façon nous avons observé durant cette pandémie combien il était irréaliste de prétendre faire comme si le virus respectait nos frontières, et comme si les mesures prises ailleurs n’avaient pas de valeur pour nous. 

 

Mais restons modestes et concluons qu’avant de songer à la prochaine pandémie, nous devrions chercher d’abord à en finir avec celle-ci ; si ce virus nous a montré quelque chose c’est que notre santé passe par celle des autres... Il y a en Afrique bien des peuples qui seraient heureux de recevoir les doses de vaccins que certains chez nous refusent obstinément.

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(1) Baptisée HERA (« Health Emergency Response Authority »), la nouvelle structure supposée être l'équivalent de la puissante Autorité pour la recherche et développement en biomédical (BARDA) aux États-Unis, doit « renforcer la capacité de l'UE à prévenir, détecter et contrer rapidement » les prochaines crises sanitaires, en assurant le développement, l'approvisionnement, le stockage et la distribution des traitements médicaux nécessaires.

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