jeudi 23 septembre 2021

L’argent coule à plein ruisseau – Chronique du 24 septembre

Bonjour-bonjour

 

Le monde d’après : ça faisait longtemps qu’on ne nous en avait pas parlé. Lassés d’imaginer qu'au sortir de la pandémie on en aurait fini avec "le monde d'avant", de croire que le « Grand soir » serait gagné non à la pointe du fusil mais à l’épreuve du virus, on s’était dit que c’était un rêve de plus à ranger dans le tiroir aux illusions, avec toute sorte d’autres songeries – comme la société sans classes. 

Et puis, voilà que le projet de budget pour 2022 arrive et qu’éberlués, nous constatons que des subventions inespérées viennent irriguer les services publics, les classes sociales défavorisés, les jeunes, les étudiants, les commerces en difficultés (?) – que sais-je encore ? Si vous avez des difficultés à boucler votre budget, alertez le ministère ad-hoc, il fera le nécessaire.

 

- La surprise vient de ce que l’orthodoxie budgétaire prônée par Bruxelles, et imposée par Bercy a disparu – pfuittt... comme un nuage dissipé par le vent. Les lois intangibles de la finance, les avertissements des cadors de l’économie, qui fustigeaient la gestion jugée calamiteuse de la France en matière de service public, onéreux et inefficace (nos voisins faisaient bien mieux, n’est-ce pas, et à moindre frais) : oui, tout cela est oublié, et on peut même trouver des éloges du « modèle Français » plus robuste qu’on ne l’avait cru.

Il a fallu pour cela que le verrou de l’équilibre budgétaire imposé par « Maastricht » saute en raison de l’épidémie, et que dans la foulée la BCE décide des rachats de dette massifs, maintenant les taux de la dette à zéro. Un emprunt collectif européen a même été acté : nos amis allemands disant : « Vous manquez d’agent ? Puisez dans les réserves ; vous me rendrez ça plus tard et au prorata de vos ressources. »

Quoi ? Au prorata de mes ressources ? Même le bonhomme Cetelem ne me l’avait pas accordé !

 

Après ça, comment tenir un discours de résignation pour des revendications qui élèvent des lamentations devant un tiroir-caisse vide ? Faudra-t-il attendre qu’un retournement de tendance faisant remonter les taux d’intérêt précipitent dans la faillite des États dispendieux ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire