Bonjour-bonjour
Oui, c’est vrai : on ne peut douter que le bébé qui vient de naitre soit distinctement, selon des données biologiques irréfutables, un garçon ou une fille. Ça, on le sait.
Mais il est bon parfois d’enfoncer des portes ouvertes histoire d’y voir plus clair. Ainsi de la description du développement de l’embryon selon qu’il soit féminin ou masculin. Car, comme le dit Jean-François Bouvet dans sa chronique bien documentée, « chacune des 100 000 milliards de cellules qui constituent un humain est sexuée : chromosomes XX pour la femme, XY pour l'homme. » Ajoutant : « il eût été étonnant que cela soit sans incidence sur l'ensemble de leur biologie » Je vous laisse lire l’article en question qui montre bien comment les chromosomes XX et XY prennent chacun en charge le développement de l’organisme, en sorte qu’au cours du développement de l’embryon, les organes sexués à peine esquissés jouent déjà un rôle dans la progression du fœtus. Comme si au cours de la fabrication d'une voiture, le moteur – installé en premier – faisait déjà tourner le générateur et contribuait ainsi à la production du véhicule.
Bref : physiologiquement parlant, à sa naissance le bébé est pleinement un garçon ou un fille à part sans doute des cas où le sexe est mal défini, suite à une pathologie génétique.
- C’est sur cette base que se développe le genre. Car pour plus de clarté, il sera utile de distinguer le sexe, porteur des différences innées et naturelles apparues durant l’embryogénèse ; et le genre tel que l’éducation, la culture et l’histoire psychologique personnelle l’ont forgé et qui aboutit à des manifestations qui peuvent s’écarter des déterminismes biologiques.
Dès lors, « Mon genre, c’est mon choix » : voilà ce que chacun devrait pourtant pouvoir dire, soit que né biologiquement mâle il se confirme dans l’existence homme ; soit qu’au contraire il « choisisse » d’inverser les données biologiques. Mais alors, que penser des données biologiques ?
- Tu étais né fille et te voilà garçon (et réciproquement). Qu’as-tu fait de tes chromosomes ?
Pour ceux et celles qui s’éprouvent fille ou garçon spontanément mais pourtant à l’inverse des données génétiques, peut-être y a-t-il d’autres facteurs, génétiques eux-mêmes ou bien sociologiques – qui déterminent l’appartenance à tel genre ?
Et pour les autres ? Sans doute vont-ils nous dire : « Mes chromosomes ? Bof… C’est mon choix qui compte. »
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