jeudi 19 janvier 2023

Une "proto-écriture" dans l'art des grottes : une pseudo-découverte – Chronique du 20 janvier

Bonjour-bonjour

 

On apprend aujourd’hui que des « découvertes » en archéologie sont parfois très douteuses, voire même scandaleusement truquées. 

Ainsi de cet article par le quel on apprend que des chercheurs en archéologie prétendent avoir débusqué dans les signes peints sur les parois des cavernes ornées des signes identifiables à des représentations symboliques de concepts ou d’idées – constituant ainsi une proto-écriture.

 

 

Dans les cercles, des signes présentés comme des symboles graphiques

 

L’insuffisance des preuves est largement détaillée dans l’article cité au quel on se reportera. Par contre je relève les questions auxquelles il faut répondre avant de prétendre avoir identifié  une « écriture paléolithique ».

            1° Comment être sûrs que les signes représentés soient associés (par exemple : un animal et une série de points comme sur la photo ci-dessus), et non pas simplement juxtaposés ?

            2° D’ailleurs savons-nous si cette juxtaposition est contemporaine : ces signes n’appartiendraient-ils pas à des périodes éloignées dans le temps ?

            3° « Comment croire à l'utilité pratique de noter au fond d'une grotte, et souvent dans des lieux difficile d'accès, ou très peu visibles, ou accessibles à seulement une ou deux personnes, des informations telles que la période de mise bas des bisons ? » ajoute notre article avant de conclure :

            4° « Ces sociétés n’avaient sans doute pas d'écriture parce qu'elles n'en avaient pas besoin. Nous n’arrêtons pas de plaquer nos désirs sur eux, alors qu’ils avaient une autre vision du monde que la nôtre. »

 

Ce reproche m’intéresse, parce que dans la profusion des publications actuelles sur les premiers sapiens et les derniers Neandertal, on trouve sans cesse évoqués leurs rapports, leurs sociétés, leurs découvertes, comme si ces ancêtres avaient eu systématiquement les mêmes soucis et les mêmes désirs que nous. Nous commettons à leur propos la même erreur « anthropomorphique » qu’avec les animaux. C’est que nous ne parvenons pas à regarder en face notre ignorance et que nous ne voulons pas à admettre que nos hypothèses ne soient pas des certitudes simplement un peu moins bien vérifiées que les vérités démontrées.

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