jeudi 26 janvier 2023

Un pont aérien entre Dijon et Nevers – Chronique du 27 janvier (b)

Bonjour-bonjour

 

Nouvelle occasion de sursauter à la lecture des journaux avec cette nouvelle : « Le maire Renaissance de Nevers (Nièvre), Denis Thuriot, a salué l'arrivée des 8 premiers flying doctors ("médecins volants"), qui ont atterri jeudi 26 janvier dans sa ville, afin de pallier le manque de soignants dans le département…. Ils doivent retourner à Dijon (Côte-d'Or) dans la soirée ».

 

Pour moi, la notion de pont aérien est restée associée au blocus de Berlin-ouest au tout début de la guerre froide. C’est vous dire combien je m’étonne en lisant qu’on organise un tel dispositif pour permettre à des médecins d’aller soigner des malades de Dijon à Nevers. On n’a donc pas trouvé mieux ? Le besoin de soins est donc tel qu’on ne puisse, tout comme en 1948 à Berlin faire autre chose que de recourir à un pont aérien ?

De fait ce ne sont pas les besoins qui sont exceptionnellement importants, mais la ressource pour y répondre qui manque. Et c’est là que l’utilisation de ce procédé normalement utilisé dans des cas tout à fait exceptionnels marque les esprits. Car il ne s’agit pas d’envoyer de médecins soigner des victimes d’un tremblement de terre là-bas, tout au fond du désert du Kalahari ou du bush australien – mais bien de franchir les 147 km (à vol d’oiseau) qui séparent ces deux villes.

Et pourquoi ? Parce dans un pays comme le nôtre qui fait de la santé un bien si précieux que chaque année des ressources énormes lui sont consacrées afin que personne, quelques soit son dénuement ne soit privé de soins – dans un tel pays donc, il arrive que les médecins ne soient pas assez nombreux, au point qu’il faille les véhiculer par avion pour leur permettre de soigner partout où on a besoin d’eux.

Et là, oui : je sursaute

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