dimanche 29 janvier 2023

La famille aussi – Chronique du 30 janvier

Bonjour-bonjour

 

Suite à l’attentat qui a couté la vie à 7 personnes dans une synagogue de Jérusalem-est, « les forces israéliennes ont mis sous scellés dimanche la maison familiale d'un Palestinien qui a tué sept personnes, en vue de la détruire, après l'annonce par le gouvernement de mesures visant à punir les proches des auteurs d'attentats. » (Lu ici)

Pour faire bonne mesure, « le gouvernement a en outre annoncé la "révocation des droits" à la sécurité sociale des "familles de terroristes soutenant le terrorisme". Et la révocation des cartes d'identité israéliennes des proches des assaillants a été à l'ordre du jour de la réunion hebdomadaire du gouvernement dimanche. » (Id.)

 

Bref, les attaquants étant la plupart du temps tués dans l’assaut, les forces de l’ordre s’en prennent aux familles, selon une tradition ancestrale, qui veut que les clans adverses soient détruits lors de la chasse aux opposants. On est dans une logique qui renvoie la justice au second plan au profit de l’efficacité de la terreur. C’est ce que la pratique de l’exécution d’otages pendant l’occupation allemande a montré aux français – qui en ont peut-être fait leur profit lorsqu’ils rasaient les villages algériens d’où étaient sortis les fellaghas terroristes.

 

« La justice c’est bon en temps de paix, la terreur c’est bon en temps de guerre » : on tremble de dégoût devant cette formule qui justifie la violence aveugle et cruelle. Et qu’est-ce que ça fait ? Je veux dire : que l’armée russe ait commis des crimes de guerre, qu’est-ce que ça peut faire aux soldats violeurs sur commande ?  

C’est que la guerre libère les plus bas instincts de l’homme : si c’est bon pour le pays de violer des femmes ou d’incendier des maisons, pourquoi s’en priver ?

Et si l’évolution de l’humanité s’était faite non pas contre ces instincts, mais grâce à eux, que dirions-nous ?

Nietzsche n’est pas si loin…

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