Les physiciens sont des gens bizarres : quand leurs expériences donnent le résultat prévu, ils sont déçus. Comme si l’échec de leurs théories était un Graal espéré et jamais atteint.
- Ça a été le cas pour deux « anomalies » observées mais dissipées récemment suite à un réexamen des résultats (lire ici) : les théories classiques de la physique des particules ne sont toujours pas en défaut malgré les multiples expériences qui fouillent le cœur de la matière.
- Pourquoi cette déception ? Pourquoi ne pas se dire « Voilà : on a atteint le but de nos recherches, nous savons tout des lois les plus intimes de la matière. Il n’y a plus rien à chercher » ?
Hé bien, les chercheurs sont des gens qui ont le désir obsessionnel de déchiffrer les énigmes – encore faut-il qu’il y en ait. Une nature sans mystère condamnerait leurs recherches au néant.
Mais ils auraient tort de se désespérer : car si leurs théories marchent si bien, c’est grâce à une hypothèse que rien n’est venu corroborer jusqu’à présent : celle de l’existence de la matière noire, dont personne ne sait en quoi elle consiste, sinon 1° qu’à la différences des autres particules elle échappe à nos investigations ; et 2° qu’on ne peut absolument rien comprendre à nos mesures sans l’hypothèse de son existence.
Oui : quelque chose « cloche » : mais quoi ? Pour le savoir les physiciens recherchent d’autres indices montrant que, quelque part ailleurs, quelque chose d’autre échapperait à notre physique actuelle.
- Certains jubileront au contraire devant ces échecs répétés : la nature n’a-t-elle pas des mystères, devant les quels notre intelligence doit capituler ? Certes, nous avons été très loin en maitrisant les secrets des particules grâce à la physique quantique et à ses phénomènes qui mettent à mal notre rationalité (tels que la superposition d’état ou l’intrication de particules). Mais il y avait encore des mesures à passer à la moulinette de nos équations.
Et c’est ça qu’on recherche désespérément aujourd’hui.
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