Bonjour-bonjour
En 1925 les jeunes qui passaient le certificat d’études devaient répondre à ce questionnaire :
- Aujourd’hui, plus personne ne saurait répondre correctement à ces question – plus encore : chacun prendrait son smartphone et questionnerait Google, avec les réponses obtenues dans la seconde. – Éventuellement il interrogerait chatGPT pour une réponse plus charpentée.
Y a-t-il un inconvénient à procéder ainsi ? Aucun, sous réserve bien entendu d’avoir du réseau partout et toujours. Le rôle du certif’ était de vérifier que les jeunes de 11 à 13 ans disposaient d’un savoir de base leur assurant une bonne capacité à faire face aux besoins de la vie quotidienne (on suppose que la connaissances des difficultés financières sous Louis XV faisaient alors partie de ce bagage nécessaire)
- Et aujourd’hui ? A quoi bon se donner le mal d’apprendre ce qu’on peut savoir à tout moment simplement avec son smartphone ? (1) Certes, s’il s’agit d’un savoir ponctuel comme le nom de la préfecture de la Saône-et-Loire (cf. document) : il suffit de posséder la machine qui saura à notre place. Mais il y a des connaissances plus « structurantes », qu’on doit patiemment reconstruire en suivant le procédé de leur découverte pour les comprendre parfaitement et pouvoir les utiliser.
Si on demande à chatGPT de faire un exposé à notre place, à supposer qu’on ait à soutenir ensuite l’exposé, ça sera impossible si on n’a pas fait personnellement ce chemin de compréhension.
Autrement dit, l’IA : c’est comme la pub pour « la cuisine de Marie » (= plats surgelés) : « ce n’est pas parce que c’est déjà fait qu’il ne faut rien faire »
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(1) À lire : de Laurent ALEXANDRE, Olivier BABEAU – Ne faites plus d’études : Apprendre autrement à l'ère de l'IA(Ed. Buchet Chastel) Ce livre qui sort ces jours-ci nous met en garde : évitons de nous investir dans des études devenues inutiles, réservons nos efforts pour une autre façon d’apprendre.
