Il a notamment évoqué une Europe en trois « cercles ».
1 – Le plus large consisterait en une « union de valeurs, de
principes démocratiques et de libertés économiques », « quelque chose entre
l’UE et le Conseil de l’Europe actuels ». Cet ensemble serait « moins intégré,
mais très exigeant sur les valeurs », a promis M. Macron en assurant que la
Russie et la Turquie auraient vocation à en faire partie
2 – Le second cercle, plus resserré, consisterait en un «
marché unique fort », « quelque part entre l’UE et la zone euro actuelles ».
Celui-ci pourrait notamment s’occuper de sujets « militaires, commerciaux ou
numériques » et garantirait « une vraie liberté de circulation en son sein ».
3 – Le troisième cercle, dont on aura compris que la France
a vocation à faire partie, serait « le cœur du réacteur », « avec un marché du
travail beaucoup plus intégré », une « convergence sociale » voire une
assurance chômage commune. Le « cœur d’une Europe des peuples plus intégrée,
qui est allée au bout de la logique de la zone euro », a résumé M. Macron. Sans
être aussi précis, M. Costa n’a pas caché son avis favorable à une Europe à
plusieurs vitesses qui aurait vocation à contourner les pays plus
eurosceptiques. (voir ici)
Petit
jeu : où pensez-vous placer la Grande-Bretagne dans ces
cercles ? L’opinion publique britannique bien qu’évoluant « anti-Brexit »
ne saurait revenir au statuquo ante, ni bien sûr en accroitre la force. Le
troisième cercle est exclu, et on imagine sans peine que le second avec la
liberté de circulation en son sein est également exclu. Donc voilà les anglais
contraints à se retrouver dans zone de libre-échange, en compagnie de la
Turquie et de la Russie.
Autre
jeu : en compagnie de quels partenaires serions-nous, nous
Français, amenés à cohabiter ? Les allemands, les Italiens, les espagnols
et les portugais ? Oui, mais pourquoi pas aussi les estoniens, dont on ne
saurait pas situer le pays sur une carte ? Et dites-moi, les polonais qui
n’avancent que précédés par la bannière de la Sainte Eglise – ils seraient où ?
- Méfions-nous quand même de ces rêveries
présidentielles : on frémit de joie en pensant à tous ceux qu’on exclut
mais on ne pense pas à ceux qui vont embarquer avec nous.
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