« L’Europe
doit être un objet plus chaud, plus sensible, plus sensuel, au sens premier du
terme, a notamment plaidé le président français. On a créé une Europe un peu
bureaucratique. On ne peut pas simplement dire que l’Europe ce sont des règles,
des objets froids qui s’imposent depuis un extérieur lointain. » (Lu ici)
Contre la
froideur rationnelle des règlements, la motivation joyeuse de la rencontre avec
une réalité désirable…
Et voilà
l’homme de la « transcendance » qui plaide pour une immanence
indispensable et sensuelle. Comme Hegel qui disait « Rien de grand ne s’est fait dans le monde sans la passion »,
Emmanuel Macron veut que l’Europe, on l’ait dans la peau ! Qu’on l’aime comme on aime la fiancée venue
de loin et qui, telle Aphrodite, sort de l’onde, marchant de son pied léger sur
le sable immaculé…
Cette belle
femme si désirable, ce beau mec, beau comme un pâtre grec, voilà Europe telle que popularisée par l’Auberge espagnole, le film de Cédric Klapisch - et non l’Europe des
quotas ou des directives bruxelloises. D’ailleurs qu’est-ce qui fait courir un
jeune libéral, sinon l’excitation des marchés boursiers ou de celle de
l’aventure de l’entreprise ?
En écrivant
cela, je me prends à généraliser : le monde voulu par le Président Macron
est plein d’adrénaline (à moins que ce soit de testostérone) : il ne s’agit
pas d’un monde intellectuel où les décisions seraient prises à l’aide de gros
ordinateurs, mais d’un monde hormonal, fait de sécrétions venues du tréfonds du
corps et qui remontent vers l’intellect au lieu d’en descendre.
Après tout,
n’est-ce pas là l’homme décrit par Freud, dont les décisions les plus
cérébrales sont issues de transferts et de retours masqués de libido ?
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