« Il est environ 11 h 15
lorsqu’un hélicoptère, dont le pilote a été pris en otage à Fontenay-Trésigny
par un commando cagoulé et muni d’armes automatiques, se pose dans la cour
d’honneur de la prison. «C’est la seule zone de l’établissement où il n’y a pas
de filet anti-intrusion», indique Loïc Delbroc, délégué Ufap-Unsa à Réau. «Ce
n’est pas une cour de promenade. Les détenus n’y ont pas accès», explique
l’administration pénitentiaire, jointe par Libération. Redoine Faïd, 46 ans,
est alors en plein parloir avec son frère Brahim. Entendu par les enquêteurs,
ce dernier a été placé en garde à vue dimanche. Pour obstruer les caméras de
surveillance, le commando lâche des fumigènes, avant de découper à la disqueuse
une porte ouvrant sur un «chemin d’intervention» - un parcours habituellement
emprunté par les seuls surveillants.
Par cet accès, ils rejoignent
très rapidement les box des parloirs. En quelques minutes à peine, Faïd est
exfiltré de la prison sans qu’aucun blessé ou otage ne soit à déplorer. »
(Lu ici)
o-o-o
Faisons le compte des
éléments réunis pour cette évasion :
- (Probablement) des drones
pour survoler la prison afin d’en faire le plan.
- Un parloir avec le frère du
détenu
- Un hélico (pilote pris en
otage)
- Un commando armé de kalach’
- Des fumigènes anti-caméras
- Une disqueuse pour découper
les portes.
A supposer qu’il bénéficie de
complicités semblables, Salah Abdesalm pourrait-il s’évader de sa prison « ultra-sécurisée » ?
Suffit-il d’en avoir les moyens et le sens de l’organisation pour déjouer les
dispositifs de sécurités les mieux conçus ? La fiction n’est-elle rien d’autre
qu’une réalité un peu mieux organisée ?
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(1) Condamné à 25 ans de
prison pour son implication dans un braquage avorté, qui avait coûté la vie à
une policière, le natif de Creil a fui, en moins de dix minutes dimanche, la
prison de Réau (Seine-et-Marne). Il s’était déjà fait la belle en 2013,
organisant sa cavale en maniaque de la logistique. En vingt-quatre minutes
chrono, Redoine Faïd avait pris en otage quatre surveillants, usant d’eux comme
de boucliers humains, avant de faire sauter les portes de l’établissement. Et
de filer en voiture avec un complice qui l’attendait. Pendant sa cavale,
Redoine Faïd lisait Toni, 11,6, la bio de Toni Musulin, convoyeur de fonds
lyonnais condamné pour avoir braqué son propre fourgon.
(Article cité)
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