Répondant
selon le gouvernement à la nécessité de rendre les entreprises plus
compétitives, la mesure, qui doit être adoptée jeudi par le Parlement, fait
l'objet de critiques au delà des cercles syndicaux, jusqu'au sein de l'Eglise
catholique.
La durée
normale du travail en Autriche est fixée à 8 heures par jour et 40 heures par
semaine. La durée maximale autorisée est de 10 heures par jour et de 50 par
semaine, des plafonds que le gouvernement veut étendre à 12 et 60 heures
respectivement. (Lu ici)
On a envie de
dire : « Ressortons le Capital :
il y a un siècle et demi, déjà, Marx partait en guerre contre la durée
hebdomadaire du travail :
« Qu’est-ce
qu’une journée de travail ? Quelle est la durée du temps pendant lequel le
capital a le droit de consommer la force de travail dont il achète la valeur
pour un jour ? A cette question le capital répond : la journée de travail
comprend vingt quatre heures pleines, déduction faite de quelques heures de
repos sans lesquelles la force de travail refuse absolument de reprendre son
service. Il est évident que par soi-même le travailleur n’est rien autre chose
la vie durant que force de travail, et qu’en conséquence tout son temps
disponible est, de droit et naturellement, temps de travail appartenant au
capital et à la capitalisation. » Adapté de Karl Marx, cité ici.
Quoiqu’on en
dise, rien n’a vraiment changé, et même on dirait que les conditions d’exploitation
de la force humaine se sont aggravées avec le progrès technique, le
télétravail, les mails d’entreprise, etc. Et surtout c’est toujours au nom du
même principe, celui de la compétition entre entreprises qui justifie tous les
abus. Compétition là aussi aggravée du fait de la mondialisation, qui met le
travailleur européen en concurrence avec celui de Chine ou des Indes.
Autre
principe celui-là bien caché comme si on avait honte de le sortir : le
travailleur n’est jamais qu’un objet dont on dispose à sa guise dès lors qu’on
l’a payé. On peut aussi lui faire croire que c’est volontairement par esprit
d’entreprise et parce que, du CEO à l’employé subalterne tous, dans
l’entreprise, ne font qu’un.
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