Barak Obama :
« Regardez l'équipe de France qui vient de remporter la Coupe du
Monde", a-t-il lancé. "Tous ces mecs ne ressemblent pas, selon moi, à
des Gaulois", a-t-il ajouté en souriant, sous les applaudissements du
stade Wanderers de Johannesburg où étaient massées quelque 15.000 personnes.
"Ils sont Français, ils sont Français !", a-t-il insisté, allant
notamment à l'encontre des propos tenus par le président vénézuélien, Nicolas
Maduro, qui parlait de "victoire de l’Afrique", dans des commentaires
jugés racistes. » (Lire ici)
Il est intéressant que Barack Obama prenne l’équipe de
France de football comme exemple de métissage, car si un nationaliste français
devait prendre un symbole de l’identité française, ce serait justement dans le
football qu’il irait sûrement le chercher – du moins en ce moment.
Or, quand on veut symboliser la France (= savoir à quoi
ressemble le Peuple français) c’est Vercingétorix qu’on choisit, d’où la
fréquence des statues qui lui sont érigées (comme celle-ci qu’on peut voir à
Alésia).
- Nous ne nous intéresserons pas à la réalité historique de
la représentation de Vercingétorix, telle qu'imaginée par cette statue
érigée sur le site présumé de la bataille d’Alésia : était-il blond comme
on aime l’imaginer ? Baraqué comme un athlète ? Un regard fier et
foudroyant ? Qu’en savons-nous ?
En revanche ce que nous savons, c’est que c’est par une
défaite que le mythe gaulois prend sa source : les gaulois ne sont pas des
vainqueurs mais des résistants (ce n’est pas pour rien que la BD d’Astérix
cultive ce thème). D’où l’importance des matchs de foot où l’Equipe de France
lutte avec héroïsme, résiste aux assauts furieux de l’adversaire et surtout –
surtout ! – manifeste une solidarité avec des attaquants qui se sacrifient
en défense, des défenseurs qui courent après tous les ballons et qui vont même
jusqu’à marquer un but de la tête.
Mais avoir des joueurs qui ressemblent plus à Toussaint Louverture qu’à Vercingétorix, ça, auprès de certains, ça passe mal.
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