Le
vrai du faux. Non, des enfants ne sont pas enlevés par "des
Roumains" dans des magasins Kiabi. Critique des réseaux sociaux qui
relaient cette rumeur d'enlèvements d'enfants dans des grandes surfaces et qui
fait son retour sur Facebook.
« Attention au Kiabi, lit-on ainsi sur le post, une
maman avait son enfant dans la poussette, elle s'est tournée un instant, plus
de gosse. Les gérants ont fermé les portes et fouillé le magasin. Le petit était
dans une cabine d'essayage avec trois hommes d'origine roumaine, ils lui
changeaient les habits et étaient en train de lui raser les cheveux ! »
(Lire ici)
Le manque d’imagination des lanceurs de fakenews est
confondant : on retrouve en effet ici tous les mensonges propagées en 1969
par la « Rumeur d’Orléans ».
« La « rumeur d'Orléans », apparue en avril 1969,
laissait entendre que les cabines d'essayage de plusieurs magasins de lingerie
féminine d'Orléans, tenus par des juifs, étaient en fait des pièges pour les
clientes, qui y auraient été endormies par injections hypodermiques et enlevées
pour être livrées à un réseau de prostitution (« traite des Blanches »). Elle
prit parfois un tour rocambolesque lorsqu'on prétendit que des clientes
disparues étaient prises en charge par un sous-marin remontant la Loire. Cette
version n'a été rapportée que par un seul témoin, mais recopiée dans presque
toutes les gloses sur le sujet. » (Art. Wiki)
Et si ce n’était pas le manque d’imagination et la bêtise
des lanceurs de fakenews qui était à l’origine de ces lamentables scenarios,
mais plutôt la recherche d’une efficacité maximum ? Si ce qui a marché
autrefois était toujours pertinent aujourd’hui ? Si la haine aveuglante
était encore et toujours à la manœuvre
pour faire croire n’importe quelle stupidité à condition qu’elle nuise à
ceux qu’on déteste ?
Au fond la bêtise serait une cause bien plus rassurante que
la méchanceté fondamentale reflétée par la réussite de ces fakes.
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