Les neuf
Alphajet de la Patrouille de France voleront avec à leur bord trois blessés de
guerre issus des Forces spéciales françaises - un marin, un aviateur et un
soldat de l'armée de Terre. Une initiative qui fait écho au thème du défilé
cette année : "Fraternité d'armes
sous l'uniforme : l'engagement d'une vie".
L’édition
2018 du 14 Juillet mettra à l'honneur les forces de tous bords envoyées au
secours des populations locales après le passage dévastateur en septembre
dernier des ouragans Irma et Maria dans les Antilles françaises. (Lu ici)
D’accord,
mais à quoi oblige la fraternité d’armes ? On connait la boutade de
Coluche : « Je veux bien que
Mouloud soit mon frère… Ah, mais pas mon beau-frère ! »
Hé bien on
dirait la même chose aujourd’hui : nous sommes frères d’armes quand nous
portons les armes pour un même pays. Par contre nous ne sommes pas du tout
frères avec tous ceux qui portent les armes pour un Etat ennemi. La fraternité,
ça a des limites, des frontières – et quand on les outrepasse, on quitte en même
temps de domaine de la fraternité.
Bref, tout ça
nous fait oublier le message voulu par la Présidence pour ce défilé du 14
juillet : non pas montrer ses forces prêtes à l’action guerrière et
destructrices ; mais au contraire dans la fonction protectrice, qui aide
en temps de paix sans jamais intervenir en temps de guerre, parce que la guerre
appartient désormais dépassée : ce qu’il faut aux Etats civilisés, ce ne
sont pas des adversaires réduits en esclavage, mais des partenaires économiques
capables de nous acheter nos produits et de nous permettre de faire des profits
substantiels.
Même si les
produits à vendre sont des Rafales, dont la présence fraternelle au-dessus des
Champs Elysées aujourd’hui sera particulièrement applaudie.
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