Le préfet de
police de Paris, Michel Delpuech, a été entendu dans l’après-midi. Il a
notamment expliqué que ces faits étaient « le résultat de dérives individuelles
inacceptables, condamnables, sur fond de copinage malsain » (A lire ici)
o-o-o
« copinage malsain » : cette
formule fait frémir quand on pense qu’elle s’applique à un personnage en charge
de la sécurité au plus haut niveau de l’Etat, et plus prosaïquement d’un homme
dont les responsables dénonçaient le caractère dangereux – mais qui non
seulement avait fini par obtenir de porter une arme, mais était encore en
position de s’en servir. (1)
Oui : on
peut quand même s’inquiéter quand on nous parle de
« copinage » : car pour être copain il faut être deux et la
portée de ce copinage dépend quand même du pouvoir détenu par l’un des deux « copains »
– et qui qui risque de se transmettre à l’autre.
en bref : et si le
copain de monsieur Benalla s’appelait Emmanuel Macron ? Si dans les plus
hautes sphères, monsieur Benalla arrivait toujours dans l’ombre du
Président ? Si celui-ci n’avait qu’à dire : « Il est avec moi », pour qu’aussi
tôt il acquière tous les droits ?
Au cas où je
ne reviendrais pas sur cette affaire, je dirai que le plus grand danger pour le
pouvoir ce sont les mensonges utilisés pour se disculper. Rappelons que lors du
Watergate, Nixon fut obligé de démissionner pour non pour avoir fait poser des
micros au siège des Démocrates, mais avoir menti sous serment à la commission d’enquête
sénatoriale. D’ailleurs le surnom de « Tricky Dick» - Nixon le Tricheur – lui
est resté. (Voir ici)
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(1) Le préfet
de police de Paris Michel Delpuech a en revanche "assumé" avoir
autorisé Alexandre Benalla à porter une arme, sans que le cabinet du ministre
de l'Intérieur n'en soit avisé, comme l'avait indiqué Gérard Collomb. (Article référencé)
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