lundi 23 juillet 2018

AFFAIRE BENALLA : L’AUDITION D’ALAIN GIBELIN FRAGILISE LA VERSION DE L’ELYSÉE

Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a été entendu dans l’après-midi. Il a notamment expliqué que ces faits étaient « le résultat de dérives individuelles inacceptables, condamnables, sur fond de copinage malsain » (A lire ici)
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« copinage malsain » : cette formule fait frémir quand on pense qu’elle s’applique à un personnage en charge de la sécurité au plus haut niveau de l’Etat, et plus prosaïquement d’un homme dont les responsables dénonçaient le caractère dangereux – mais qui non seulement avait fini par obtenir de porter une arme, mais était encore en position de s’en servir. (1)
Oui : on peut quand même s’inquiéter quand on nous parle de « copinage » : car pour être copain il faut être deux et la portée de ce copinage dépend quand même du pouvoir détenu par l’un des deux « copains » – et qui qui risque de se transmettre à l’autre.
en bref : et si le copain de monsieur Benalla s’appelait Emmanuel Macron ? Si dans les plus hautes sphères, monsieur Benalla arrivait toujours dans l’ombre du Président ? Si celui-ci n’avait qu’à dire : « Il est avec moi », pour qu’aussi tôt il acquière tous les droits ?

Au cas où je ne reviendrais pas sur cette affaire, je dirai que le plus grand danger pour le pouvoir ce sont les mensonges utilisés pour se disculper. Rappelons que lors du Watergate, Nixon fut obligé de démissionner pour non pour avoir fait poser des micros au siège des Démocrates, mais avoir menti sous serment à la commission d’enquête sénatoriale. D’ailleurs le surnom de « Tricky Dick» - Nixon le Tricheur – lui est resté. (Voir ici)
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(1) Le préfet de police de Paris Michel Delpuech a en revanche "assumé" avoir autorisé Alexandre Benalla à porter une arme, sans que le cabinet du ministre de l'Intérieur n'en soit avisé, comme l'avait indiqué Gérard Collomb. (Article référencé)

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