samedi 21 juillet 2018

AFFAIRE BENALLA : DEUX QUOTIDIENS INFIRMENT LA VERSION DE L'ÉLYSÉE

Selon Paris-Normandie et Libération, et contrairement aux affirmations de l’Elysée, Alexandre Benallia assurait encore la sécurité rapprochée du chef de l'État à ces deux dates. Contacté vendredi soir, l'Élysée n'était pas encore en mesure de répondre aux sollicitations du Figaro. (Lu ici)
Encore une fois on mesure l’écart qui sépare la politique de la morale – autrement dit comment des rapports de force prennent le dessus sur le respect de valeurs morales.
- Ainsi, lorsque le scandale ne résulte pas de voir un homme frapper un manifestant à terre sous le regard d’autres policiers, mais bien parce que celui qui frappe porte les insignes de la police alors qu’il n’en fait pas partie ! Du reste, on sait que si la police officielle est prise à frapper un homme inoffensif il ne s’agit pas de « tabassage » - encore moins de brutalités policières, mais techniques de « maintien de l’ordre » ou plus spécifiquement de « déserclement »
- Mais il y a plus grave. La Présidence de la République affirme avoir écarté  monsieur Benallia de toute fonction de sécurité, alors qu’on le voit accompagner le couple présidentiel dans une visite privée le 13 et 14 juillet.
C’est que le mensonge devient alors le porte de sortie du pouvoir menacé, un peu comme Nixon avec le Watergate : le Président est tombé non seulement pour avoir espionné ses adversaires politiques, mais surtout pout avoir nié sous serment l’avoir fait. Du coup, on va être très attentif.

N’y a-t-il pas une hypocrisie à punir le mensonge politique, alors que tout dans la politique repose sur la duplicité (= le double sens des paroles ou des actes) ?

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