"Il y a
des trucs! On savait qu'il y avait la tempête Leslie qui arrivait, on savait
qu'il y avait de la flotte qui venait de la Méditerranée. Il y avait peut-être
un moment où il fallait se dire 'ouais, c'est peut-être dangereux'. L'Aude
c'est pas un cours d'eau tranquille" tonne-t-il encore.
Une femme
âgée prend alors la parole et renchérit: "De toute façon personne ne nous
a rien dit!".
La réponse du
premier ministre a été relayée sur tweeter : « Les secours ont été
pré-positionnés pour certains dès avant hier, dans la nuit. Plus de 700
sapeurs-pompiers sont mobilisés. Je salue leur très grand calme et leur
professionnalisme. » Edouard Philippe. Lire ici.
S’il y a
quelque chose d’inutile, c’est bien de vouloir raisonner ce genre de fureur :
elle se déchaine chaque fois qu’une catastrophe frappe des gens qui ne s’y
attendaient pas. Rien de mal ne peut m’arriver qui n’ait été voulu par quelqu’un.
C’est comme
ça que lors des épidémies de peste, les juifs étaient massacrés, soupçonnés d’avoir
empoisonné l’eau des puits. Et pareil pour toute autre calamité, toujours
manigancée par des ennemis de la communauté. Le complotisme n’est pas une
invention moderne.
Le symétrique
de cette attitude, c’est l’étonnement lorsqu’on est frappé par une maladie, une
calamité ou autre ; « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?! »
Et quelle que soit la réponse, elle met en jeu la volonté d’une tierce personne
capable de déchainer le malheur sur ma tête.
De toute
façon, je ne fais rien pour mériter un tel châtiment : sauf à voir dans ces
inondation la main de Dieu venant châtier une communauté entière, il ne s’agit
que de phénomènes naturels. Mais alors le responsable n’est plus une volonté
malfaisante, mais une attention déficiente qui ne fait pas le nécessaire pour anticiper
la catastrophe. Rappelez-vous les inondation en Picardie en 2001, et l'incrimination des habitants à l'encontre de Lionel Jospin, premier ministre, considéré comme responsable de ces inondation. A voir ici.
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