Hommage national : "La poésie de Charles Aznavour
appartient au peuple, et les Invalides, ce n'est pas le peuple" (ici)
Le chanteur
Hugues Aufray estime sur franceinfo qu'il aurait fallu organiser "une
traversée de Paris" à pied, en partant des Invalides.
Emmanuel
Macron se lâche face aux retraités : "Le pays se tiendrait autrement"
si on arrêtait de "se plaindre" (Ici)
o-o-o
Voilà : toute
la France est là – à se plaindre oui, toujours et de tout. Les retraités
se plaignent qu’on réduise leur pouvoir d’achat ; les fans de Charles
Aznavour qu’on lui réserve un hommage protocolaire plutôt que populaire. Et
puis quoi encore ?
Il y a un
paradoxe français qu’on connaît bien mais qu’on oublie fréquemment : c’est
les français sont à la fois des adeptes des « Droits de l’homme » qui
impliquent que chacun soit considéré de façon abstraite comme un individu
caractérisé par des facultés universelles : volonté, raison, goût du
bonheur. Et en même temps, le français apparaît comme méfiant, voire rétif à l’égard
du pouvoir centralisé, à la recherche de libertés locales plutôt que de
libertés universelles.
Le
raisonnement est facile : chacun de nous réclame que ses volontés soient
reconnues comme liberté universelle : ce que je veux tout le monde doit
pouvoir le vouloir. Sauf qu’une telle revendication n’est possible que dans
certains cas, très rares et à des conditions très particulières. Du coup nous
apparaissons en effet comme la tribu de Bretons (ou d’Arvernes) entêtée et
refusant de se soumettre.
Et comme dans
l’histoire de la France, la résistance a parfois été remplacée par la
collaboration, personne ne s’y retrouve.
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