« Jair
Bolsonaro est resté très actif sur les réseaux sociaux - autre point commun
avec le président américain -, où il fait un tabac avec près de 8 millions
d'abonnés sur Facebook. Le format concis et direct du numérique lui va comme un
gant. Loin d'être un grand tribun – il s'exprime avec une syntaxe approximative
et a un cheveu sur la langue – il sait s'adresser directement à l'électeur
internaute avec de petites phrases qui font mouche. » Lu ici.
Je pense
qu’il faudrait réfléchir à la révolution politique rendue possible par le
format des messages échangés sur les réseaux numériques.
… Souvenons-nous,
nous sommes à Athènes au 4ème siècle av-jc. Luttant contre Philippe
II de Macédoine, Démosthène exhorte par ses discours le peuple athéniens à lui
résister. Seulement voilà : Démosthène n’est pas fait pour être orateur. «
Il fut en butte aux clameurs et aux
moqueries à cause de son style insolite, dont on jugeait les périodes
tarabiscotées et les raisonnements poussés avec trop de rigueur et forcés à
l'extrême. Il avait d'ailleurs, semble-t-il, une voix faible, une élocution
confuse et un souffle court, qui rendait difficile à saisir le sens de ses
paroles, obligé qu'il était de morceler ses périodes. » écrit Plutarque (Vie
de Démosthène, 9). On en parle encore aujourd’hui parce que le récit de ses
efforts pour surmonter son bégaiement et suçant des cailloux est resté célèbre.
- Et du coup
on se dit que les tweets ont quand même changé la donne et que maintenant
n’importe quel asthmatique peut s’adresser au peuple sans que jamais ses
insuffisances oratoires ne viennent le perturber. Quant à ses capacités
intellectuelles il suffira qu’elles tiennent sur 140 signes.
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