À l'heure où
les pays membres de l'UE sont en conclave à Bruxelles pour trouver un
arrangement sur le Brexit, un divorce brutal entre le Royaume-Uni et l'Union
européenne aurait des conséquences d'une très grande ampleur.
Difficile de
renouveler l’intérêt pour ce sujet si
souvent commenté ici même.
Ce qui me
fait sursauter, c’est cette remarque : « Une usine automobile comme Toyota par exemple, dépend à 56% des pièces
qui arrivent de l'UE, par navettes toutes les 8 minutes. Un retard engendré par
des contrôles de douanes perturberait considérablement ces échanges. »
(A lire)
Que le
processus industriel ait depuis longtemps adopté le principe du « flux
tendu » cela ne nous est pas inconnu. Mais qu’il suppose des navettes
depuis le continent jusqu’en Grande-Bretagne espacées de 8 minutes, voilà qui
me laisse pantois. Entre le moment où, sur une voiture la première soudure est
réalisée et le moment où le dernier boulon est serré, on se doutait qu’il
devait s’écouler très peu de temps. Mais voilà qu’on devine qu’il en va de même
pour les matériaux, la fabrication des pièces, leur usinage etc. J’imagine même
qu’on devrait voir se former sous nos yeux toutes ces pièces à la minute même
où elles sont assemblées, de sorte que du minerai à la tôle, de l’acier au
boulon, du sable au pare-brise il y aurait une transformation permanente et
visible à l’observateur. Et tout cela par séquences de 8 minutes sur des
milliers de kilomètres, façon pont aérien.
Fantastique.
Et
maintenant, oublions le Brexit, et songeons qu’au bout des chaines de
production on trouve les containers et les cargos destinés à distribuer la
marchandise à des dizaines de milliers de kilomètres avec des délais de
plusieurs semaines…
A quoi bon
aller si vite d’abord, s’il faut aller si lentement ensuite ?
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